La première vague de nominations pour composer le nouveau gouvernement ne passe pas inaperçue. Avec Gabriel Attal en chef d’orchestre, ce gouvernement relègue l’immobilier et le logement aux abonnés absents, ou presque. S’il affirme que de nouvelles nominations sont à venir, la perception de cette absence est négative du côté des acteurs et des professionnels du secteur. Alors que la France traverse une crise du Logement marquée, un ministre dédié à la Ville et au Logement était très attendu. Un nouveau ministre délégué sera-t-il nommé pour succéder à Patrice Vergriete ? Le suspens est entier dans l’actualité immobilière.
Après Olivier Klein et Patrice Vergriete en 2023, quel est le ministre chargé du Logement en 2024 ?
Qui est le nouveau ministre chargé de la Ville et du Logement ? Un poste mouvant
Le 11 janvier dernier, le Premier ministre récemment nommé, Gabriel Attal, a dévoilé les 13 ministres dont il prend la tête. Il a lui-même accédé à la planification écologique et énergétique. Mais nous le disions en introduction, aucun ministre du Logement, délégué ou non, n’a été désigné.
Souvenez-vous, sous Elisabeth Borne, Patrice Vergriete était en effet ministre délégué, placé sous la tutelle du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu. Il semblerait ainsi que l’ancien maire de Dunkerque n’ait pas été reconduit.
Pour autant, une seconde vague de nominations devrait avoir lieu laissant entrevoir une prise de poste rapide pour venir en aide à ce secteur à la peine. Il n’en reste pas moins que cette absence remarquée fait des mécontents, mécontents qui espéraient la nomination d’un ministre en charge du Logement de plein droit.
Quelles sont les réactions face à l’absence de ministre de la Ville et du Logement ? Un rôle clé
Sans grande surprise, les acteurs et professionnels du secteur se sont emparés de l’actualité immobilière. Les réactions ont été vives.
Prenons celle d’Emmanuelle Cosse, ex-ministre du Logement sous François Hollande et actuellement présidente de l’USH ou Union Sociale pour l’Habitat. Elle a déploré « l’absence d’un ministre du Logement en plein exercice, doté de moyens nécessaires pour lutter contre la crise dure qui pèse sur nos concitoyens et menace l’emploi ».
Autre réaction, celle de la Fondation Abbé Pierre, pour laquelle nous sommes « dans la continuité de ce qui se passe depuis 2017 ». C’est-à-dire ? Certains estiment que la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017 ne prend pas assez en compte le secteur de l’immobilier et ses spécificités et que les mesures prises sont insuffisantes. L’absence première dans le gouvernement Attal « confirme que le logement n’est pas un grand sujet pour ce gouvernement, et qu’il ne mérite pas un ministère ».
Il faut dire que depuis les débuts du Président de la République en exercice, la France a connu non moins de 5 ministres en charge du Logement. Si la seconde vague de nominations annonce un sixième ministre, rien ne changera sans la mise en place d’une politique logement efficace, sans une prise en compte réelle du secteur pour en faire une priorité.
Pour tenter de faire entendre la voix du plus grand nombre, l’Alliance pour le logement a envoyé un courrier au Premier ministre pour solliciter un entretien en urgence. Le collectif regroupe quelques grands acteurs de l’immobilier tels que la FFB ou Fédération Française du Bâtiment, la FNAIM ou Fédération Nationale de l’Immobilier, l’USH ou Union Sociale pour l’Habitat, le Pôle Habitat Unis ou encore la FPI ou Fédération des Promoteurs Immobiliers.
La propriété pour sortir de la crise immobilière - Quel est le rôle de la politique du ministre de la Ville et du Logement sur le marché ?
Les récentes données publiées par la Banque de France sont édifiantes. Le surendettement touche principalement les locataires. Les chiffres relayés par France Info font état de 8% de dossiers de surendettement supplémentaires en 2012 avec 122 000 dépôts environ. Et plus de trois quarts des dossiers sont déposés par des locataires. Les propriétaires sont donc largement minoritaires dans les situations financièrement compliquées.
Autre problématique non maîtrisée sur le marché de l’immobilier, la tension locative est à son paroxysme. La demande a ainsi augmenté de plus de 23% l’an dernier alors que le nombre de logements proposés à la location est en baisse de 34% selon les chiffres de la Fnaim. Si l’on met en parallèle ce décalage considérable, il est évident que la situation mérite une vraie révolution, des mesures concrètes pour s’apaiser. Plus encore en ajoutant les 300 000 personnes sans-abri et les 2 millions de foyers en attente d’un logement social recensés en France.
Il semble ainsi indispensable que le gouvernement Attal prenne en compte ce fort enjeu social du logement, faisant d’une politique d’accession à la propriété dynamique et efficace l’une de ses priorités. Le prolongement du PTZ, Prêt à Taux Zéro, semble toutefois être un signal positif, même s’il n’est pas l’œuvre de ce nouveau gouvernement.
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