L’UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers) vient de publier son observatoire sur l’évolution de la taxe foncière en France. Et le résultat est sans appel : entre 2011 et 2016, l’impôt local a augmenté de +14%. Avec de fortes disparités à noter en fonction des localisations, les propriétaires sont toujours plus taxés.
Quelques mots sur la taxe foncière
La taxe foncière est un impôt local payé par les propriétaires d’un logement, d’un parking, d’un local commercial, d’un terrain à usage industriel… ou de n’importe quel autre bien immobilier. Le propriétaire est redevable de la taxe foncière qu’il occupe son logement ou qu’il le mette en location (Le locataire assume uniquement la taxe d’habitation). Les montants récoltés par le biais de cet impôt local sont collectés par les communautés de commune et les départements et intégrés à leur budget annuel.
Des tendances inégales pour la taxe foncière
Certaines villes ont vu le montant de la taxe foncière fortement augmenter, d’autres ont observé une hausse plus modérée. Ainsi, Lille et Argenteuil sont les communes les plus impactées avec + 32% pour la première et +23% pour la seconde entre 2011 et 2016.
À Créteil, Saint-Denis et Nantes, la taxe foncière a fait un bond de +20%. Dans le reste de la France, la hausse est réelle, mais plus raisonnée. Elle est comprise entre +7 et +9% à Paris, Aix-en-Provence, Asnières et Brest et inférieure à +7% à Caen, Nice, Montpellier ou encore Grenoble.
Quelles prévisions pour la taxe foncière en 2017 ?
La tendance semble être à la modération pour les mois à venir. L’UNPI demande en effet aux départements et aux grandes villes de France de ralentir la hausse de la taxe foncière. Un mouvement qui a déjà été observé ces derniers mois. Entre 2016 et 2017, la taxe foncière a augmenté de moins de 1% dans les 50 villes les plus peuplées de France. C’est quatre fois moins qu’entre 2015 et 2016.
Vers une prise en compte de l’inflation réelle ?
Il semblerait que les propriétaires puissent se réjouir. Le taux de revalorisation des valeurs locatives d’un bien sera très certainement basé sur l’inflation réelle très prochainement. Actuellement, il est calculé en fonction de prévisions, souvent déconnectées de la réalité. Une évolution qui serait donc bénéfique pour les propriétaires, car plus équitable.
Pour rappel, les valeurs locatives servent de base pour calculer le montant de la taxe foncière (et de la taxe d’habitation).