La préservation des aides publiques au cœur des enjeux du budget 2020
Les acteurs du marché immobilier se positionnent en faveur du maintien des aides. Les négociations avec le gouvernement sont engagées après de nombreux revirements de situation. Si faire perdurer certaines aides dans le temps, comme le PTZ et le CITE, semblait acquis, les incertitudes pèsent sur les décisions à prendre rapidement.
Alors que le secteur de la construction s'essouffle (-35 000 mises en chantiers et -50 000 permis de construire sur les 12 derniers mois), les professionnels de l'immobilier espèrent faire entendre leur voix : en mettant fin aux coups de pouce fiscaux, le marché pourrait en pâtir très largement.
Une situation qui semble faire prendre conscience qu'il y a urgence. Alors qu'elle était défavorable au maintien du PTZ dans les zones B2 et C (zones détendues), une partie du gouvernement se prononce finalement pour un retour en arrière : le PTZ doit être conservé dans ces zones en 2020.
Bercy fait pression sur le budget 2020
Les défenseurs du PTZ affirment que le maintien de l'aide en zones B2 et C appellerait un coût de 30 millions d'euros. Un effort de l'État minimal pour éviter que le marché immobilier neuf ne soit encore davantage en difficulté dans les zones détendues. En effet, sans le PTZ, nombreux sont les ménages qui ne pourraient pas accéder à la propriété. Et ces zones sont les seules à afficher des prix abordables pour ces foyers. Les professionnels de l'immobilier ont mandaté la réalisation d'une étude démontrant les impacts positifs des aides fiscales. Julien Denormandie, ministre du Logement a quant à lui affirmé vouloir adresser un "rapport" à destination du Parlement mettant en avant la valeur ajoutée du Prêt à Taux Zéro.
Autre point de blocage : le CITE ou Crédit d'impôt transition énergétique. Accordé pour un montant de 1,7 milliard d'euros en 2018, il a déjà subi un coup de rabot en 2019 avec une enveloppe réduite à 900 millions d'euros. Le gouvernement souhaite diviser ce montant par deux en 2020 en sortant les ménages les plus aisés du dispositif.
Les professionnels du bâtiment s'insurgent contre cette possible orientation qui mettraient, selon eux, un important coup de frein au marché. Les particuliers seraient en effet certainement moins nombreux à engager des travaux de rénovation énergétique. Une catastrophe pour le secteur du bâtiment mais également pour l'écologie et la transition énergétique.
Que pensez-vous des orientations du budget 2020 ? Le maintient du PTZ en zones détendues vous semble-t-il nécessaire ?