Parfois méconnues mais très sollicitées, les nouvelles technologies font encore débat. Et le secteur de l’immobilier n’y échappe pas : la blockchain par exemple, est présentée par certains comme une possible concurrence déloyale pour les agents immobiliers. Fantasme ou réalité ?
Qu’est-ce que la blockchain ?
Blockchain et crypto-monnaie sont étroitement liées. C’est en effet avec le Bitcoin que la « chaîne des blocs » a fait son apparition. Ce concept datant de 2008 serait la création de Satoshi Nakamoto, un anonyme à la fausse identité. Si la blockchain était premièrement appliquée à la monnaie numérique, ses usages se sont étendus. Elle est aujourd’hui plébiscitée par de nombreuses entreprises et acteurs gouvernementaux dans des domaines aussi divers que variés (commerce, immobilier…)
Les définitions sont nombreuses, mais restons simples : la blockchain est premièrement une technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière totalement sécurisée mais également transparente. Blockchain France en donne la définition suivante : « La blockchain (qu’on peut traduire par « chaîne de blocs ») est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. »
Il faut donc comprendre que la blockchain recense une colossale somme de données et un historique précis des échanges, des transactions, des informations usagers… en fonction du domaine auquel elle est appliquée. On comprend donc aisément ses possibles utilités appliquées à l’immobilier.
La blockchain peut-elle éliminer les intermédiaires ?
C’est l’une des inquiétudes qui semble monter parmi les professionnels et notamment chez les agents immobiliers. Avec une base de données et un suivi des transactions en temps réel sécurisés, la rapidité des échanges est favorisée. A terme, cela pourrait permettre aux cessions de s’effectuer beaucoup plus facilement et rapidement de manière dématérialisée. Acheter un bien immobilier seul ou à plusieurs en quelques clics ? C’est ce que pourrait proposer la technologie blockchain ces prochaines années. Mais ce scénario ne reste aujourd’hui qu’une théorie. « C'est pour le moment quelque chose d'assez anecdotique », affirmait Laurent Vimont, président de l'antenne française du réseau Century 21 lors d’une récente conférence de presse.
Mais certaines start-up s’essayent à évoquer une remise en cause du rôle des intermédiaires dans les transactions immobilières. Les agents immobiliers sont-ils vraiment menacés ?
Les prémices de la blockchain dans la transaction immobilière
Comment expliqué par Laurent Vimont, plusieurs transactions se sont récemment jouées à l’aide de la blockchain. Mais elles sont minoritaires. Certains grands groupes ont ainsi effectué des cessions via cette technologie à New York, dans le Colorado mais aussi en Ile-de-France avec la vente de l’hôtel particulier AnnA à Boulogne-Billancourt. Si elles révèlent une avancée majeure pour le domaine de l’immobilier, ces ventes ont été réalisées en vase clos avec deux ou trois promoteurs seulement.
Les professionnels de l’immobilier toujours dans la course
Il serait très certainement judicieux de voir la blockchain et autres nouvelles technologies comme des facilitateurs plus que comme des détracteurs d’un secteur. L’immobilier a tout à gagner en couplant ces outils avec les avantages des professionnels formés. Humain et machine peuvent se compléter pour optimiser les efforts et faciliter le parcours d’achat de l’acquéreur. Le conseil avisé d’un professionnel de l’immobilier semble difficilement remplaçable malgré la rapidité d’exécution que peut apporter la blockchain. Un constat valable pour les agents immobiliers comme pour les commercialisateurs en passant par les notaires.
Que pensez-vous de la technologie blockchain ? Les craintes de certaines professionnels sont-elles justifiées selon vous ?