Le 12e baromètre Crédit Foncier/CSA sur le moral des professionnels de l’immobilier publié en septembre confirme une confiance maintenue pour 2019. Malgré une légère baisse de 2 points, agents immobiliers, promoteurs, constructeurs de maisons et gestionnaires de patrimoine, déclarent être optimistes pour 75 % d’entre eux, soit 3 professionnels sur 4. Un optimisme justifié par les prévisions stables des transactions, des prix et par une faible remontée des taux de crédit immobilier.
Un marché qui reste dynamique pour les professionnels de l’immobilier
Au premier septembre 2018, Meilleursagents décrit un marché fluide avec un haut niveau de volume des ventes et des prix qui augmentent régulièrement depuis 2016. 960 000 transactions en 2017, 948 000 sur 12 mois en mai 2018 (-1,25%). Selon le baromètre Crédit Foncier/CSA, les professionnels de l’immobilier anticipent un marché qui reste dynamique pour 2019. Globalement, 52 % des questionnés considèrent que le marché immobilier s’est stabilisé. 38 % des professionnels prévoient le maintien du volume des transactions dans le neuf voire une progression pour 32 %. Dans l’ancien, 54 % projettent la même stabilité des transactions. Cette tendance vaut également pour les prix : stabilité dans le neuf pour 59 % des sondés (33% envisagent même une augmentation des prix) et dans l’ancien, 53 %. MeilleursAgents prévoit une hausse des prix de +1,5% en France d’ici l’été prochain.
Un climat de confiance renforcé par les taux de prêt immobilier qui demeurent faibles. Si de nombreux observateurs du marché du prêt immobilier s’attendent à un rebond des taux des crédits, ce même observatoire Crédit Logement-CSA envisage une hausse mesurée qui donne le moral.
Le souhait de soutien fiscal et les tendances du marché
Le contexte économique et la diminution des aides à la primo-accession (1/3 du marché) assombrissent un peu ces perspectives optimistes. Au cours des 4 derniers mois, dans le secteur de la primo-accession, 35 % des professionnels ont constaté une baisse. Pour redonner de la capacité d’achat aux primo-accédants, les professionnels du secteur souhaitent que la loi de Finances 2019 leur redevienne favorable en rétablissant l’APL Accession pour 65 % d’entre eux et pour 85 %, le Prêt à Taux Zéro (PTZ) comme en 2017, c’est-à-dire avec une quotité de 40 % sur l’ensemble des zones. En matière de priorités fiscales, dans une moindre mesure, les professionnels citent également la suppression de l’impôt sur la fortune immobilière pour 43 % et l’intégration des revenus fonciers dans la taxation foncière à 30 % pour 42 d’entre eux.
Pour compenser la diminution des aides publiques, les banques proposent des crédits plus longs notamment aux primo-accédants. Selon l’observatoire Crédit logement-CSA, 37,5 % des prêts immobiliers accordés aux accédants à la propriété en juin 2018 portait sur des durées de 25 à 30 ans. En moyenne, la durée de prêt pour l’achat dans l’ancien est sur 242 mois (20 ans et 2 mois) et sur 237 mois dans le neuf (19 ans et 9 mois). L’allongement des durées de crédit fait partie de l’une des tendances de fond du marché. 20 ans est aujourd’hui une moyenne au lieu de 15 ans début 2000. L’allongement de durée compense la hausse des prix mais aussi deux autres tendances liées : l’accroissement des montants empruntés en raison de la faiblesse des taux et la baisse de l’apport personnel moyen.
Dans les années à venir, une augmentation des taux, des conditions de prêts durcies pourraient diminuer le nombre d’acquéreurs et provoquer une baisse de la demande et des prix. Soit un marché immobilier moins dynamique certes mais cette baisse devrait être mesurée et étalée dans le temps. Et pour 2019, en tout cas, le marché restera très certainement fluide et dynamique. Si l’investissement locatif recule, il ne faut pas oublier que l’investissement immobilier reste le placement préféré des Français confiants dans la pierre.
