Depuis 2010, le PTZ ou Prêt à Taux Zéro aide les primo-accédants à acquérir leur résidence principale, dans le neuf le plus souvent. Avec des conditions revues et modifiées au fil des années, quelques nouveaux changements nous attendent dès le 1er janvier 2018. Alors, à quoi va ressembler la version du PTZ 2018 ? On vous explique.
Les annonces du gouvernement pour le PTZ 2018
Le ministère de la Cohésion des territoires a annoncé, il y a quelques jours, la prolongation du Prêt à Taux Zéro. Alors qu’il devait prendre fin le 31 décembre 2017, il sera finalement prolongé pendant encore (au moins) quatre ans. Une bonne nouvelle pour les particuliers, mais également pour les professionnels. Tous ont accueilli l’annonce de manière très positive. Jusqu’en 2021, il sera donc possible de profiter du PTZ 2018 en bénéficiant d’avantages fiscaux identiques. Mais attention, un recadrage est cependant prévu, pour recentré le dispositif, éviter les dérives et faire des économies.
Le PTZ 2018, mode d’emploi
Comme aujourd’hui, les primo-accédants pourront faire appel au PTZ 2018 pour acheter leur résidence principale dans le neuf surtout et dans l’ancien sous conditions. En fonction de la localisation du bien, de la composition du ménage et de ses ressources, le Prêt à Taux Zéro pourra toujours financer jusqu’à 40% du montant global de l’acquisition.
Mais attention, quelques changements, majeurs, sont à prévoir.
Le PTZ en l’état sera en effet applicable uniquement dans les zone A bis, A et B1, à savoir les zones dites « tendues ».
Les villes de zone B2 resteront éligibles pendant une année encore (avec une quotité de 20% seulement), avant de ne plus pouvoir bénéficier du dispositif. Des villes comme Angers, Valence ou Brest sortiront ainsi du champ d’action du PTZ en 2019.
Enfin, la zone C sera exclue du PTZ 2018 dès le 1er janvier prochain.
Bon à savoir : il sera encore possible de profiter du PTZ 2018 pour l’achat d’un logement à rénover (sous conditions) dans les zones B2 et C.
Les bénéficiaires du PTZ 2018
Les plafonds et les différés de remboursement appliqués à ce jour ne devraient subir aucune modification. Dans les faits, les bénéficiaires sont donc les mêmes qu’en 2017.
Cependant, en excluant certaines zones du PTZ 2018, 56% des primo-accédants ne pourraient plus en profiter. Selon l’union des constructeurs et aménageurs de la fédération du bâtiment, entre 50 000 et 70 000 primo-accédants ayant bénéficié du PTZ en 2017 ont acheté un bien en zone B ou C. Patrick Vandromme, président de la LCA-FFB, affirme que « pour 400 millions d’euros d’économies, on casse l’accession des plus modestes ».
Les bénéficiaires du PTZ dans le neuf en zone tendue (Grand Paris, Côte d’Azur, Genevois français, grandes métropoles) représentent seulement 20% du marché de la primo-accession.
Pour profiter du PTZ sur tout le territoire français, il faut donc anticiper ce changement. Comment ? En achetant sa résidence principale avant la fin d’année.