L’actualité immobilier amène quelques précisions sur la politique logement menée l’an prochain par le gouvernement. Mercredi 13 septembre, le secrétaire d’État à la Cohésion des territoires a annoncé que le PTZ serait reconduit en 2018 mais « de manière plus ciblée ». Explications.
Le PTZ en quelques mots
Le PTZ ou Prêt à Taux Zéro, est un prêt accordé aux primo-accédants sous conditions de ressources, de composition du foyer et de zone de résidence. Il permet de financer jusqu’à 40% de sa première résidence principale, sans rembourser d’intérêts. Il s’agit d’un dispositif de soutien à l’accession à la propriété très prisé, encourageant les accédants à franchir le pas de l’achat.
Le PTZ a profité à 120 000 foyers en 2016, soit le double en comparaison de 2015. Les primo-accédants sont donc particulièrement friands de ce mécanisme, conférant au prêt à taux zéro un rôle majeur dans la vitalité du marché immobilier, neuf surtout.
Mais sa mise en œuvre a un coût. L’an passé, l’État a dépensés 800 millions d’euros pour le financer. D’autant que depuis quelques années, le PTZ est également accordé pour acheter un logement ancien, sous conditions de travaux.
Quelques 120.000 ménages ont ainsi bénéficié d’un PTZ l’an dernier (77% pour l’acquisition d’un bien neuf), soit deux fois plus qu’en 2015, pour un coût annuel d’environ 800 millions d’euros pour l’Etat.
Ce qu’il va se passer pour le PTZ en 2018
Nous étions dans l’expectative, Julien Denormandie, secrétaire d’État à la Cohésion des territoires, a apporté quelques réponses au micro de RTL mercredi 13 septembre 2017. Le doute planait en effet quant à la reconduction, ou la suppression, du PTZ en 2018. Le gouvernement a donc annoncé vouloir reconduire ce dispositif mais « de manière plus ciblée, c’est-à-dire pas de la même manière partout sur le territoire (…), là où il est le plus nécessaire pour les Français », à savoir « dans les zones tendues ».
Pour rappel, les zones tendues sont les localités où la demande de logements est plus forte que l’offre disponible sur le marché.
La volonté du gouvernement est donc de limiter les dérives liées au PTZ, en favorisant les primo-accédants dans les zones déficitaires.
Pour en savoir plus, il faudra attendre le 22 septembre prochain. Alors que la stratégie logement du gouvernement devait être révélée hier, la date de communication a finalement été repoussée. Encore quelques jours avant d’en savoir plus.