Entre polémique et difficulté de mise en œuvre, les tours de la Défense verront-elles enfin le jour ? Hermitage, le promoteur russe, veut en effet construire deux bâtiments jumeaux pour lesquels aucun financement n’a encore été officiellement annoncé. Mais avancée majeure, il a enfin obtenu l’autorisation de raser les immeubles du terrain destiné à accueillir son projet.
Les Tours de la Défense peinent à sortir de terre
Petit retour en arrière : en 2009, le président d’Hermitage, Emin Iskenderov, annonçait la sortie de terre et la livraison des tours de la Défense pour 2016. Mais la construction de ces twin towers n’a toujours pas débuté… Avec leurs 323 mètres de hauteur, il s’agit de l’un des complexes les plus haut d’Europe réunissant des commerces, des bureaux et de nombreux logements. Un chantier estimé à 2,9 milliards d’euros qui fait donc polémique depuis plusieurs années.
Hermitage fait tomber les désaccords
Mais début avril 2017, le promoteur Hermitage semble avoir considérablement avancé dans son projet. Un accord financier a été scellé avec les tours Alto et First ainsi qu’avec différentes associations de copropriétaires. Il a également obtenu que ces différents acteurs laissent la démolition des bâtiments déjà présents sur le terrain s’effectuer (deux petits immeubles). Il s’agit d’un vrai pas en avant car, en 2011, l’un des associations de copropriétaires avait fait appel à la justice pour empêcher la démolition de ces derniers.
Encore des obstacles pour les tours de la Défense
Malheureusement, certains obstacles restent encore à franchir pour le groupe Hermitage. En effet, le promoteur n’a toujours pas obtenu le prêt qui lui permettra de financer la construction à hauteur de centaines de millions d’euros. Et qui dit absence de financement, dit absence de réalisation, tout simplement. On sait cependant que Bouygues immobilier est impliqué dans le projet, sans toutefois savoir à quel niveau.
Autre frein, l’Epadesa n’a toujours pas donné les droits de construire à Hermitage. Sans promesse de vente, impossible de réaliser le projet. En effet l’Epadesa n’est autre que l’aménageur de la Défense !
Pour l’heure, celles et ceux qui s’intéressent au projet doivent donc se contenter d’une jolie plaquette pleine de promesses. Si elles arrivent à sortir un jour de terre, les deux tours de la Défense devraient séduire acheteurs et investisseurs. Elles réuniront en leur sein plusieurs spas, deux piscines, un hôtel de luxe, plus de 30 000m² de bureaux et 540 appartements neufs de grand standing. À surveiller donc, en espérant que le projet puisse enfin aboutir !