On pensait les taux de crédit immobilier au plancher en France et pourtant, certains emprunteurs européens font encore mieux. Au Danemark et en Belgique, les taux sont passés en dessous de 0%...
Crédit immobilier : l’impensable devenu possible
Dans certains pays de l’Union européenne, les banques profitent de conditions et de solutions tellement avantageuses, qu’elles les répercutent sur leurs clients. Résultat des taux bas, très bas même puisqu’ils sont passés sous la barre des 0% chez nos voisins belges et danois. Et lorsque les taux de crédit immobilier sont négatifs, ce sont en fait les banques qui paient les particuliers lorsqu’ils remboursent ! Cet impossible est devenu réalité grâce à la chute de l’Euribor, à savoir le taux auquel les banques se prêtent des liquidités. Les taux variables sont également basés sur ce dernier.
Tout le monde n’est pas concerné !
Évidemment tous les clients ne profitent pas de ce petit miracle. Mais la question ne peut s’empêcher de nous effleurer l’esprit : pourrons-nous, nous aussi, nous faire payer par les banques pour emprunter ? Alors que les taux variables ont quasiment disparus, faute d’intérêts, cette hypothèse pourrait être vraisemblable dans les mois (années ?) à venir.
Pourquoi ? Parce que la politique de la BCE (Banque centrale européenne) ouvre tous les champs des possibles. "D’ici juin, le BCE ouvrira un guichet qui permettra aux établissements bancaires d’emprunter à -0,4% sur 3-4 ans. Avec de telles facilités de financement, il deviendra donc techniquement possible pour une banque de distribuer des crédits immobiliers à taux négatifs à ses clients", explique Eric Galiègue, analyste financier, président de la société Valquant.
Et en pratique, c’est encore plus simple. Un crédit immobilier de 15 000€ au taux de -1% est au bénéficie de l’emprunteur ! C’est la banque qui verse alors des intérêts. Mais si l’espoir fait vivre, il ne faut pas s’attendre à voir son banquier proposer un taux négatif au guichet. Mais qui sait…
Les risques des taux du crédit immobilier négatif
Si sur papier, pour l’emprunteur, ce scénario est idéal, attention à ne pas trop s’emballer. Un taux négatif signifie un engouement sans précédent et un nombre d’achats immobiliers démultiplié. Positif pour le marché au début, à long terme la catastrophe ne serait pas loin. La demande entrainerait automatique l’augmentation des prix des logements avec à la clé… une bulle immobilière assurée ! Le marché immobilier et ses mécanismes sont cycliques, aux périodes favorables succèdent des périodes défavorables. Et ainsi de suite…