C’est une prouesse écologique exemplaire : des chercheurs belges ont inventé un appareil capable de transformer la pollution en air. Incroyable mais vrai, l’équipement n’en est pour l’instant qu’au stade d’expérimentation. Explications.
Les chiffres de la pollution
Chaque année, la pollution à travers le monde coûte 225 milliards de dollars soit, 7 135 dollars toutes les secondes selon le dernier rapport publié par la Banque Mondiale. Et si le coût chiffré est lourd, le coût humain l’est encore davantage : 3 millions de personnes meurent chaque année en conséquence de la pollution. En France, ce sont 48 000 personnes qui en sont les victimes directes ou indirectes. Plus affolant encore, la pollution atmosphérique est aujourd’hui la 4ème cause mondiale de décès prématurés.
La pollution, un défi environnemental
La pollution est une problématique majeure depuis plusieurs années. Accompagnant une prise de conscience massive quant à ses conséquences, les scientifiques et chercheurs ont progressivement commencé à se pencher sur cette dernière. Comment la réduire voire l’enrayer ?
C’est de ce constat couplé à la volonté de produire de l’énergie de manière alternative que sont partis des scientifiques belges, sous la direction du Professeur Sammy Verbruggen, pour créer un appareil capable de transformer l’air pollué en gaz hydrogène. Les premières expérimentations sont en route pour, peut-être, arriver à une mise en place à grande échelle de ce procédé.
Comment fonctionne le « transformateur » de pollution en énergie ?
En pratique, l’appareil est compartimenté en deux. Chaque partie est séparée par une membrane fabriquée en nanomatériaux. Et le fonctionnement est ensuite très simple : l’air pollué passe à travers cette membrane. Les catalyseurs contenus dans celle-ci se transforment en hydrogène tout en supprimant la pollution. Au final, l’air est assaini et de l’énergie est produite, sur un modèle équivalent aux panneaux solaires. Au contact de la pollution, l’appareil s’active donc automatiquement.
Cependant, le gaz hydrogène qui en résulte a ensuite la capacité d’être stocké et utilisé plus tard, comme un carburant. Ce qui n’est évidemment pas le cas de l’énergie solaire.
Le mot de la fin revient au Professeur Sammy Verbruggen qui dirige cette invention : « En ce moment, nous travaillons sur une échelle de quelques centimètres carré. À long terme, nous souhaiterions augmenter l’échelle pour rendre le procédé applicable dans l’industrie ». Nous espérons, pour la planète, que cette initiative sera menée à son terme et que d’autres se développeront !
Source : consoglobe.com