Il y a des balades qui réservent des surprises pas comme les autres. C’est le cas du site de Las Pozas, qui accueille des créations de béton des années 50 en plein cœur de la jungle mexicaine. Une œuvre réalisée par un poète britannique et inspirée des célèbres illusions d’optiques de Maurits Cornelis Escher.
Quand l’impossible devient possible dans la jungle mexicaine
Vous connaissez sans doute les œuvres de l’artiste néerlandais Maurits Cornelis Escher. Ces escaliers vertigineux qui ne semblent avoir ni début, ni fin, qui s’inspirent largement des mathématiques, qui explorent l’infini, pour nous donner le tournis. C’est bien de ceux-ci que s’est inspiré Edward James, un poète britannique, pour réaliser ses étonnantes constructions dans la jungle mexicaine de l’État de San Luis Potosi.
L’histoire d’Edward James
Venu tout droit d’Angleterre, le poète a, dans un premier temps, posé ses valises à Los Angeles. Peu de temps après, son inspiration le mène vers le Mexique. Guide en main, il fait la découverte enchanteresse de la commune de Xilitla. Sous le charme, il acquiert une plantation de café à Las Pozas, un lieu-dit que l’on pourrait traduire en français par « les piscines » ou « les bassins ».
Très inspiré, le poète s’adonne aux plantations d’orchidées et commence l’élevage d’animaux exotiques, tous plus merveilleux et colorés les uns que les autres. Pour ses protégés, il construit de petites habitations, semblables à des niches miniatures.
Le projet d’une vie
Jusqu’à sa mort en 1984, Edward James investira plus de 5 millions de dollars pour construire et cultiver ses 32 hectares de terrain. Pour mener à bien ses inspirations surréalistes, il autorisera même la vente de sa chère collection d’œuvres. Tout au long de sa vie, il s’est également inspiré d’André Breton et Yves Tanguy, deux Surréalistes de renom, pour bâtir ses constructions.
Après sa mort, le site fut racheté par l’État de San Luis Potosi, par un cimentier et par une fondation pour la modique somme de 2,2 millions de dollars (un montant inférieur à celui investi sur son terrain par le poète britannique). En 2012, le site a fait l’objet d’une vaste restauration. Il est aujourd’hui encore accessible au public, même si y arriver reste difficile. Mais une fois la jungle mexicaine traversée, c’est un lieu magique qui s’offre aux yeux des visiteurs. Une balade pour randonneur confirmé, préservée du tourisme de masse pour encore des années.
Source images : easyvoyage.com