Moins d’une semaine après les annonces de Gabriel Attal, Premier ministre français, l’occasion est donnée de revenir sur la Politique du Logement annoncée lors de son discours de Politique Générale. C’est sur un « choc d’offre » que mise le gouvernement, choc déjà évoqué par Emmanuel Macron en 2017. Quels sont les chantiers principaux qui dirigeront les prochains mois pour le secteur du Bâtiment et du Logement ? Zoom sur l’actualité immobilière.
Un discours sur le Logement très attendu par les particuliers et professionnels de l’immobilier français - Qu'est-ce que le choc de l'offre ?
Le discours du mardi 30 janvier de Gabriel Attal était espéré par les acteurs de l’immobilier et du bâtiment mais aussi par les particuliers. Alors que le secteur traverse quelques turbulences depuis plusieurs mois déjà, les politiques sont sommés de répondre aux inquiétudes et aux problématiques par des solutions concrètes et adaptées. C’est ce qu’a tenté de faire Gabriel Attal au détour de son « choc d’offre » de la semaine dernière.
Un choc loin d'être inconnu si vous suivez de près ou de loin les informations immobilières. Il a en effet déjà été évoqué par l’actuel président de la République en 2017, un choc de l’offre de logements qui devait débuter il y a maintenant 7 ans avec comme objectifs de faire diminuer les prix de l’immobilier et de favoriser l’accès au Logement pour tous.
Le logement social au cœur du « choc d’offre annoncé »
Aujourd’hui, 2,6 millions de Français ont déposé un dossier (chiffres Fondation Abbé Pierre), espérant se voir attribuer un logement social. Une proportion qui dépasse tous les records face à une construction de logements sociaux en berne, au plus bas depuis 2005 selon les dernières données publiées par le ministère de la Transition écologique. 82 000 logements sociaux ont été financés en 2024 contre 125 000 au cours de la première année de quinquennat (2017).
Plus largement encore, le constat est fait d’un effondrement du nombre de permis de construire global accordé en 2023, -24% en comparaison de 2022 (environ 373 000 en 2023).
État de lieux fait, quels sont les solutions et leviers proposés par le gouvernement ? Pour édifier 30 000 nouveaux logements sociaux en trois ans, dans les jours à venir, 20 territoires seront sélectionnés pour mener une expérimentation, celle d’une accélération des procédures d’urbanisme a annoncé Gabriel Attal « comme nous avons su le faire pour l’organisation des Jeux olympiques et paralympiques ».
Si le Premier ministre a insisté sur la nécessité de créer des nouveaux logements, il ne s’agit pas de la seule mesure annoncée en date du 30 janvier.
Quelles sont les 5 mesures proposées par Gabriel Attal en faveur du secteur du Logement ?
Pour parvenir à un « choc d’offre », « nous allons simplifier massivement les normes : revoir les DPE, simplifier l'accès à MaPrimeRénov', faciliter la densification, lever les contraintes sur le zonage, accélérer les procédures », a listé Gabriel Attal. Nous avons donc ici les 5 axes principaux annoncés. Mais dans les faits, quelles sont les mesures concrètes envisagées ?
Au détour de son discours, Gabriel Attal a affirmé « pouvoir se loger, acquérir son logement, c’est le projet d’une vie, l’assurance d’une retraite sereine ». Il s’agit ainsi de considérer qu’une fois la vie active terminée, la seule pension de retraite n’est pas suffisante pour vivre confortablement. Un patrimoine solide, l’absence de location et la fin du remboursement des mensualités d’un emprunt sont les gages d’une plus grande sérénité.
Mais pour un grand nombre de Français, devenir propriétaire reste aujourd'hui compliqué. En cause, des prix de l’immobilier élevés, des taux d’emprunt bien qu’en stabilisation qui restent hauts, et par répercussion un pouvoir d’achat qui ne suit pas les projets !
Alors pour fluidifier le marché de l’immobilier et permettre aux particuliers de concrétiser leurs projets, le Premier ministre a évoqué :
1. La simplification des normes pour accélérer la construction et diminuer son coût. En effet, plus les normes bloquent la construction, plus elle devient complexe, plus les coûts finaux sont élevés pour les constructeurs puis pour les acquéreurs.
2. La révision du DPE pour éviter la pénalisation des petites surfaces qui se retrouvent mises à la marge du marché locatif déjà tendu. Son mode de fonctionnement fait actuellement polémique car le Diagnostic de Performance Énergétique déprécie les petites superficies en les classifiant comme des passoires thermiques impossibles à louer.
3. La simplification (encore) du dispositif MaPrimeRenov dédiée à la rénovation qui n’est pas suffisamment exploité.
Pour aller plus loin : Rénovation énergétique : MaPrimeRénov’ encore plus intéressante en 2024
4. La création de 30 000 logements en trois ans comme précédemment évoqué. Des programmes immobiliers neufs en France mais pas seulement. Le gouvernement met également dans la balance la réquisition de locaux vacants transformés en logements ces prochains mois.
5. La priorisation des maires dans le choix des « premières attributions des logements sociaux » dans leur commune pour les inciter à en construire davantage.
6. La modification de la loi SRU, loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains qui implique un quota minimum de logements sociaux dans les grandes villes. Un dossier à suivre, l’idée étant de multiplier les logements intermédiaires alors même que la demande de logements très sociaux explose, à savoir des demandeurs aux ressources inférieures aux logements sociaux classiques. « Vous le savez, d’ici 2025, toutes les communes soumises à la loi SRU doivent posséder au moins un quart de logements sociaux sur leur territoire. Nous proposerons d'ajouter pour une part les logements intermédiaires, accessibles à la classe moyenne, dans ce calcul », a expliqué le Premier ministre.
Quelles sont les mesures impactantes pour l’immobilier neuf ?
Parmi les axes annoncés, deux concernent plus concrètement l’immobilier neuf :
1. La simplification des normes de la rénovation mais aussi et surtout de la construction permettra d’accélérer les projets des promoteurs-constructeurs. Avec elle, une offre plus rapidement effective de programmes immobiliers neufs, segment privilégié par de nombreux particuliers pour leur projet de résidence principale et/ou d’investissement locatif.
Pour aller plus loin : Les Français préfèrent l’immobilier neuf selon l’Insee
2. La facilitation de la densification devrait permettre une meilleure utilisation des espaces urbains. Comment le gouvernement entend la rendre possible ? En simplifiant les contraintes qui pèsent sur le zonage pour amener une réponse efficiente à la demande en logements en zones urbaines tout en préservant les espaces verts. Un nouveau pas vers les écoquartiers ?
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