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Présidentielles 2022 : que faut-il attendre pour le logement ?

Mis à jour le 0 Marché de l'immobilier
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Les élections présidentielles approchent à grand pas. Avec elles, une période pré-électorale importante qui conditionne les grands chantiers du prochain quinquennat. Sans surprise, le logement est au cœur des débats et des ambitions, pas assez pour certains, trop pour d’autres, candidats, syndicats, acteurs de l’immobilier comme professionnels sont porteurs de propositions pour driver, améliorer, booster le marché de l’immobilier mais aussi pour résoudre les problématiques sociales et sanitaires liées au logement. Zoom sur les propositions de l’UNIS et sur le positionnement des candidats aux présidentielles 2022.

Les 14 propositions de l’UNIS pour le logement

Le XIIème congrès de l’UNIS a été l’occasion pour le syndicat d’interpeller les candidats aux élections présidentielles 2022 autour du logement. Les chantiers phares portent principalement sur l’accès au logement. 14 propositions pour tout changer, propositions qui espèrent bien inspirer les acteurs politiques de demain.


« Le logement est un thème central pour la société, et un pivot pour les élections. C’est le sens de notre Manifeste de propositions, fruit de nombreuses concertations avec nos partenaires et d’un travail collectif avec nos adhérents », rappelle Danielle Dubrac, présidente de l’Unis.


L’UNIS a commencé par un constat de la situation du logement nationale, un logement qui est tout simplement considéré comme un besoin primaire : tout le monde devrait pouvoir accéder à un toit, facilement et dignement. Dans un contexte de fin de crise sanitaire, cette généralité est encore plus vraie : nous avons besoin de nous loger décemment et de bénéficier d’un cadre de vie de qualité. Plus encore parce que le logement conditionne d’autres aspects d’une vie, des aspects indispensables comme l’accès à l’emploi, comme la possibilité d’être mobile… Sans domicile, emploi et mobilité deviennent eux-aussi problématiques. Un vrai casse-tête.


Oui mais voilà, le logement est un poste de dépense très coûteux. Les prix de l’immobilier, ceux des loyers, les charges, les taxes, l’entretien, les énergies pour se chauffer… pèsent considérablement sur le budget des Français, qu’ils soient locataires ou propriétaires. Le logement est plus encore aujourd’hui le premier poste de dépense des particuliers. L’UNIS demande donc que le logement soit accessible pour tous, permettant de choisir un cadre de vie et non de le subir. Et cela passe nécessairement par des tarifs abordables et un pouvoir d’achat préservé. Aucun choix ne devrait jamais être fait, dans la limite du raisonnable évidemment, entre se loger, accéder à l’éducation, à la culture, aux loisirs ou encore aux transports en commun.


L’UNIS pointe ainsi du doigt la complexité du secteur du logement qui ne facilite pas l’accession à un toit, en location comme à l’achat. Malgré les constats sans appel, le parc immobilier français reste déséquilibré, dégradé, onéreux et largement insuffisant face à la demande. Les candidats à la présidentielle 2022 devront ainsi prendre en compte ces problématiques pour mener les chantiers adéquats. La France doit être placée sous le sceau de la rénovation, de la démographie et de l’innovation pour le syndicat très engagé pour le logement et le pouvoir d’achat immobilier.


Mais comment ? Comment venir à bout d’un tableau qui dure depuis de nombreuses années malgré des actions déjà menées ? Parmi les mesures majeures proposées par l’UNIS, le « pacte de responsabilité » qui intègre :


- La suppression de la taxe foncière.


- Un amortissement pour tous les bailleurs physiques qui soit proportionnel au niveau des loyers.


- La création d’un ministère de l’Habitat, un ministère en charge du logement, de la copropriété et de la rénovation. Cette entité pourrait être épaulée par des professionnels de l’immobilier.


- Favoriser la rénovation énergétique en stabilisant les montants accordés dans le cadre de MaPrimeRénov.

Quelles sont les propositions des candidats à la présidentielle 2022 pour le logement ?

Mais qu’en pensent les principaux intéressés ? Comment les candidats à la présidentielle 2022 intègrent-ils le logement dans leur programme ? Plusieurs d’entre eux se sont exprimés sur le sujet à l’occasion du sommet de la construction à Paris, un événement organisé par la FFB, Fédération française du bâtiment. Passons en revue les différentes propositions (une liste non exhaustive) :


La candidate socialiste Anne Hidalgo souhaite dédier une partie des fonds du plan de relance au logement mais aussi « décentraliser des investissements ». « Si je suis présidente de la République, je reprends ce plan de relance et je mets le paquet sur l'investissement dans la construction de logements et dans la lutte contre les passoires thermiques à travers les collectivités locales », a déclaré la maire de Paris.


Le candidat sans parti Arnaud Montebourg juge nécessaire la mise en place d’un « préfet constructeur » pour répondre sur chaque territoire aux besoins en logement souvent défaillants. Il souhaite également favoriser le « retour à la terre » pour les plus de « 10 millions de Français qui rêvent de quitter les métropoles » afin de rénover un bien acheté à bas prix par l’État et cédé gratuitement.


Le candidat du parti communiste Fabien Roussel propose une enveloppe de 10 milliards d’euros dépensée au cours du quinquennat pour une vaste rénovation énergétique des maisons et des appartements sur le territoire. Il a également évoqué « le droit de se loger pour tous » et plus encore de construire des maisons individuelles pour ceux qui le souhaitent après les propos maladroits de la ministre du Logement Emmanuelle Wargon « les maisons individuelles sont un non-sens écologique, économique et social ». Pour Fabien Roussel, « Les mairies doivent avoir les moyens de donner des permis de construire ; huit personnes sur 10 que je reçois dans ma permanence viennent pour des problèmes de logement ».


Le candidat des Verts Yannick Jadot a décliné son programme pour le logement et le bâtiment prévoyant un budget de 10 milliards d’euros. Il a également évoqué une « prise en charge globale des frais de rénovation des logements » pour les 1,7 million de foyers les plus pauvres.


La candidate du Rassemblement National Marie Le Pen fait du logement social une priorité nationale. Pour réduire la crise du logement, elle souhaite passer par « le rétablissement de la sécurité qui doit freiner la réticence des maires à construire des logements sociaux face aux risque de communautarisation ».


La candidate Les Républicains Valérie Pécresse s’engage dans la lutte « contre l’enfer bureaucratique » qui pèse sur la construction. Avec la réduction des contraintes administratives, elle souhaite alléger un secteur asphyxié. « Je mettrai en place un comité de la hache qui devra réduire de moitié les codes juridiques ». Autre mesure phare, la généralisation du PTZ, Prêt à Taux Zéro pour tous les primo-accédants sous condition de revenus et des prix de l’immobilier.


Le candidat Les Républicains Xavier Bertrand met en avant la lutte contre l’artificialisation nette des sols et la diminution des impôts sur la production.


Ces volontés seront-elles suffisantes pour venir à bout d’une crise du logement qui dure dans le temps ? Rendez-vous au prochain quinquennat pour quelques éléments de réponse.

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