L'indépendance du marché immobilier
Frontières fermées, marchandises bloquées et/ou non produites, nombreux sont les secteurs qui souffrent de ne plus pouvoir être importés ou exportés. Mais ce n'est pas le cas de l'immobilier et de la construction. Si certains promoteurs ont freiné leur activité, l'activité construction assure sa continuité en France. Nombreux sont les ouvriers à se rendre chaque matin sur leur chantier pour garantir la pérennité des travaux. Matériaux et outils sont bien présents sur place, seule la main-d'œuvre tourne aujourd'hui au ralenti (mais n'est pas à l'arrêt).
Du côté des autres métiers de l'immobilier, les nouvelles technologies viennent à la rescousse. Les agents immobiliers en télétravail communiquent facilement avec leurs clients pour limiter la perte de vitesse de l'activité. Visite virtuelle et maquette 3D permettent quant à elles de continuer à visiter les biens à distance.
Enfin, le numérique permet de négocier mais aussi de signer les compromis de vente en ligne. Un bon moyen d'assurer le service minimum voire davantage pour les professionnels de l'immobilier.
Les acheteurs immobiliers n'ont pas peur du coronavirus
Et si le coronavirus déjouait tous les pronostics ? Alors qu'avant la crise sanitaire certains acheteurs affichaient un certain pessimisme politique et économique, véritable frein à leur envie de devenir propriétaire, le virus semble avoir l'effet inverse. Oui les Français sont inquiets mais ils veulent placer leur argent dans une secteur stable pour se constituer un solide patrimoine. Alors que le coronavirus a emporté l'économie et les bourses avec lui, l'immobilier reste insensible à ses travers, fiable, comme toujours. Les particuliers sont donc tentés, et le seront encore davantage en sorte de crise pour certains acteurs du marché, par la pierre comme valeur refuge.
Les chiffres prouvent l'engouement des Français pour l'immobilier
Les nouvelles anxiogènes ne font pas faiblir les désirs de propriété des Français. Les chiffres du site d'estimations Drimki mettent en avant l'intérêt renouvelé des particuliers pour l'achat immobilier. Au moi de mars et déjà confinés, ils sont à peine moins intéressés par la pierre selon le sondage mené par BVA. Parmi les interrogés, 15% veulent devenir propriétaire dans les 12 mois contre 17% avant le coronavirus. Une chute de seulement 2 points qui démontrent bien la solidité du marché immobilier.
Et c'est chez les cadres que le désir de devenir propriétaire s'illustre par sa stabilité : 31% sont favorables à l'achat immobilier avant comme après le confinement. Chez les 25-34 ans, ce pourcentage passe de 31% en février 2020 à 27% en mars 2020. Quant aux sondés ayant des enfants, le pourcentage baisse de 24 à 20%. Pas d'effondrement des intentions à l'horizon !
Quels sont les projets immobiliers des Français pendant le confinement ?
Sans surprise, 40% des sondés ayant un projet immobilier veulent acheter leur premier logement. Ils sont suivis à 28% par celles et ceux qui ont un projet d'achat-revente et à 19% par les futurs investisseurs locatifs.
"La crise actuelle semble infléchir légèrement les intentions d’achats immobiliers, mais sans venir totalement bouleverser la donne" affirme le commanditaire de l'étude.
Vous avez un projet immobilier ? Le coronavirus vous empêche-t-il de le réaliser ?