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Les logements « capsules » de Barcelone

Mis à jour le 0 Marché de l'immobilier
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Logements capsules, mini-logements, micro-logements, nano-logements, des solutions que proposent les promoteurs en réponse aux prix exorbitants de l’immobilier dans certaines grandes villes du monde et à la précarité, mais aussi au manque de foncier. Des logements de plus en plus insolites qui posent des questions de santé et de dignité pour ceux qui les habitent.

Les logements « capsules » de Barcelone vont-ils voir le jour ?

 
La société Haibu 4.0 dirigée par Edi Wattenwil propose des logements de 2,4 m² contre 200€ par mois, Haibu signifie « ruche » en japonais. Le projet : une maison de plus de 100 mètres carrés, avec cuisine, espaces communs et internet, à partager entre 14 personnes. Chaque personne a son habitacle privé de 1,29 m de large, 1,20 m de haut et 2 m de long, avec un lit, une table et deux étagères. Des logements à l'horizontale qui portent le nom de « logements capsules ». Pour le dirigeant et les promoteurs de ce projet, ce serait une solution pour les personnes démunies en attendant une situation financière meilleure. D'autant plus que les loyers ont subi de très fortes hausses à Barcelone comme dans les grandes villes et les salaires moyens rendent difficiles l'accès au logement. Ces logements capsules seraient réservés à des personnes qui auraient un minimum de 450 € par mois et âgées de 25 à 45 ans. La société Haibu 4.0 aurait déjà reçu 500 demandes d'inscription.
 
De vives réactions contre les logements « capsules » à Barcelone et notamment celle de la maire Ada Colau ont émergé. Se référant à la législation qui ne permet pas ce type d'habitat, la maire de Barcelone n'accorderait pas de licences pour le démarrage de cette activité. Inigo Errejon, du parti politique Podemos, aurait écrit sur Twitter : « on appelle ça des cercueils ».  Malgré ces protestations, la construction de la première des huit maisons a déjà commencé et devrait s'achever prochainement. Mais des questions sanitaires et de santé se posent quand 14 personnes partagent 100 m². Et la ville de Barcelone ne semble pas prête à assouplir sa position. Est-ce plus digne de dormir dans la rue ? Pour le dirigeant de Haibu 4.0, ces logements sont presque une « initiative sociale ». Si Barcelone refuse « les logements capsules », il ira proposer son idée dans d'autres villes européennes.

La solution des « mini-logements » dans d'autres villes du monde

 
Les logements « capsules » de Barcelone sont inspirés des capsules hôtels japonaises à la différence près qu'au Japon, ils sont destinés aux touristes et non à des résidents permanents. La solution de mini-logements est déjà adoptée dans d'autres villes du monde. A Hong-Kong, la flambée des prix contraint les jeunes qui travaillent à vivre dans des espaces toujours plus petits comme les logements « cubes » de moins de 20 m² appelés « nano-logements ». Les espaces sont maximisés avec des meubles modulables. Ces espaces sont vendus « pour dormir » par les promoteurs. Les investisseurs en profitent car le prix de l'immobilier à Hong Kong est parmi les plus chers du monde. Le prix médian des logements est 19,4 fois supérieur aux revenus moyens. Autre solution surprenante à Hong Kong, Opod, des appartements construits dans des tuyaux et empilables.
 
Ailleurs, les appartements sont de plus en plus petits comme par exemple à New York qui a permis en 2015 la construction d'immeubles composés d'appartements compris entre 24 et 33 m² alors que sa législation interdit depuis 1987 la construction de logements inférieurs à 37 m². Les micro-maisons ou tiny houses sont nées aux États-Unis dans les années 2000, puis adoptées par le Canada et l'Europe. Petits habitats mobiles, aménagés, équipés, économes en énergie, une proposition pour les personnes aux revenus les plus modestes.
 
Cet assouplissement de la législation est dû à la cherté de l'immobilier mais aussi à la société qui évolue dans la composition des « ménages » et des mentalités : de plus en plus de gens vivent seuls ou en cohabitation. Certains choisissent de vivre en résidence, en coliving avec un espace privé réduit et des espaces communs partagés pour rompre l'isolement.
 
Le « mini-logement » semble pallier le manque de logements, les prix élevés de l'immobilier et les situations précaires ou modestes. Cela peut aussi être un choix dans la manière de vivre. Humainement cependant, les solutions doivent rester raisonnables, peut-être temporaires et ne pas impacter la santé des personnes.
 
Avez-vous rencontré vous-même ou vos connaissances des difficultés pour vous loger en France et à l'étranger ? Quelles solutions avez-vous trouvées ? Votre commentaire et votre avis nous intéressent.
 
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