Alors que les zones C sont éligibles à la loi Pinel depuis peu de temps, une première commune bretonne teste le dispositif. Les investisseurs de Vitré, ville d’Ille-et-Vilaine vont désormais pouvoir bénéficier de cette loi de défiscalisation pour rentabiliser leur investissement.
Principes de base de la loi Pinel
Pour rappel, la loi Pinel permet aux investisseurs d’acheter un logement neuf (dans la majorité des cas) tout en profitant d’une belle réduction d’impôts. Ils doivent pour cela mettre le bien en location selon de strictes conditions (ressources du locataire, loyers plafonnés…).
Le propriétaire loue ainsi le logement pendant 6, 9 ou 12 ans et profite d’une réduction fiscale de 12, 18 ou 21% calculée sur un montant maximum de 300 000 euros et de 5 500 euros le mètre carré.
La loi Pinel en zone C
Jusqu’à présent, la loi Pinel était appliquée dans les zones dites tendues, à savoir celles où la demande de logements en location est plus forte que l’offre. Il s’agit des zones A, Abis, B1 et B2. La zone C était donc exclue du dispositif. Mais depuis 2017, certaines communes de zone C sont autorisées à demander une dérogation. Une fois accordée, elles deviennent éligibles à la loi Pinel selon un décret publié au Journal Officiel.
La commune bretonne de Vitré a donc décidé de se lancer et de solliciter cette autorisation. Après décision du préfet de Bretagne, la dérogation a été accordée. Une bonne nouvelle pour la maire de la ville, Pierre Méhaignerie qui se battait pour que sa localité soit éligible à la loi Pinel, après être passé à côté de la loi Scellier.
D’autres communes de Bretagne sollicitent aujourd’hui cette autorisation. C’est le cas de Guichen et de Châteaubourg. Mais pour l’heure, Vitré est la seule à avoir obtenu gain de cause à titre expérimental.
Une bonne nouvelle pour Vitré qui pourrait attirer les investisseurs avant la fin programmée de la loi Pinel en décembre 2017.
Des divergences sur la loi Pinel en zone C
Si les communes qui deviennent éligibles en sont ravies, l’application de la loi Pinel en zone C ne fait pas l’unanimité. Certains professionnels de l’immobilier tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme, pointant du doigt les possibles dérives d’un tel mécanisme. Les zones C étant des zones où la demande de logements n’est pas toujours au rendez-vous, investir présente un risque non négligeable de vacance locative. Et sans locataire, impossible de rentabiliser son investissement. Pire encore, une probabilité de perdre de l’argent n’est pas à écarter.
Il est donc indispensable d’étudier le marché locatif de la ville visée pour ne pas se retrouver dans une situation compliquée !
Source image : bretagne-vitre-com