Ce n’est pas une nouveauté, la Mairie de Paris veut absolument voir un maximum de logements vacants revenir dans le parc locatif. Et quoi de plus prohibitif que d’augmenter, considérablement, la taxe appliquée sur les biens qui restent vides ? C’est ce qu’il devrait se passer après une dernière validation le lundi 30 janvier.
Une mesure punitive mais incitative
La Mairie de Paris souhaite que les propriétaires de logements vacants qui n’habitent pas dans la ville, mettent leur bien en vente ou en location pour démultiplier l’offre locative dans la capitale. Pour cela, le conseil de Paris choisira très certainement d’augmenter la taxe sur les logements vacants lundi 30 janvier 2017. La surtaxe devrait alors passer de 20% actuellement à 60%.
La surtaxe sur les logements vacants en résumé
Pour rappel, la surtaxe sur les logements vacants a été mise en place en 2015. Elle concernait jusqu’à présent les propriétaires de pied-à-terre localisé en zone tendue. Ils voyaient alors leur taxe d’habitation majorée de 20%.
En novembre, la possibilité a été donnée aux communes de zone tendue d’augmenter ou de baisser le montant de la taxe d’habitation par l’Assemblée nationale. La Mairie de Paris avait ainsi saisi cette opportunité qui lui donnait l’occasion d’améliorer, un peu, sa situation budgétaire. Avec le passage de 20 à 60% de la surtaxe en 2017, la Mairie pourra ainsi ajouter quelques millions d’euros à son budget tout en luttant contre les logements vacants. Les premières estimations font mention de 43 millions d’euros supplémentaires récoltés par an, en comparaison des 20 millions actuels.
Paris, la ville de tous les logements vacants
Il faut dire que dans la capitale française, le nombre de résidence secondaires est en constante progression. Ainsi, entre 1999 et 2014, elles ont augmenté de 43%. Elles sont estimées à 107 000 selon les derniers chiffres de l’Insee, ce qui représente 7,5% du parc global.
« Dans une ville aussi dense que Paris, où il est très difficile de construire, contrôler l’occupation des logements est stratégique, affirme l’adjoint à la maire de Paris chargé du logement et de l’hébergement, Ian Brossat. Taxer davantage les résidences secondaires incitera leurs propriétaires à les vendre ou à les louer à l’année, ce qui augmentera l’offre locative. Notre objectif est que ces logements bénéficient en priorité aux Parisiens. »