La FNAIM, Century 21, L’Adresse, UNIS, ORPI, Laforêt, Foncier et la Ville de Paris ont signé conjointement une charte contre la discrimination au logement. Sur fond du dernier scandale qui touche Laforêt Immobilier, cet accord vise à « enrayer les pratiques discriminatoires dans l'accès au logement privé » dans la capitale a expliqué la mairie de Paris.
Les engagements des signataires de la charte contre la discrimination au logement
En signant ce document, les professionnels de l’immobilier se sont ainsi engagés à « prévenir les discriminations ». Mais comment vont-ils procéder concrètement ? En formant le personnel de leur réseau et en mettant en place les outils adéquats. Les victimes de discrimination au logement pourront également se tourner vers des référents désignés au sein des fédérations participantes.
Phase de test pour la charte contre la discrimination au logement
Le dispositif prévoit une première phase de test. Elle durera une année, suite à quoi, elle sera évaluée. Une opération testing sera également mise en œuvre pour juger de son efficacité affirme l’adjoint PCF au Logement de la maire de Paris, Ian Brossat.
Depuis 2014, la capitale s’est engagée dans la lutte contre la discrimination au logement. Le dossier anonyme a, par exemple, été mis en place lors de l’attribution des logements sociaux.
Une charte qui fait écho à l’actualité
La signature du dispositif s’inscrit pleinement dans l’actualité immobilière de ces dernières semaines. Le réseau immobilier national Laforêt Immobilier fait en effet l’objet d’une dénonciation pour discrimination. Un particulier a révélé l’existence d’une fiche stipulant « Nationalité française obligatoire, pas de Noir ». Cette annotation destinée à rester secrète a été dévoilée et relayée sur les réseaux sociaux fin 2016. Une seule agence du groupe située en Seine-Saint-Denis (à Lilas) est aujourd’hui pointée du doigt.
Laforêt Immobilier a ainsi suspendu son contrat de franchise avec cette entité alors même qu’elle est sous le sceau d’une enquête pour discrimination au logement. Une plainte a été déposée par l’association antiraciste Maison des portes – Maison de l’Égalité. L’affaire n’est, pour l’heure, toujours pas résolue.