La plateforme de location de meublés entre particuliers Airbnb n’en finit pas d’essuyer les critiques. Pour enrayer certains scandales, le géant américain a pris la décision de limiter la durée de location à 90 jours à Londres et à 60 jours à Amsterdam.
Vent de révolution pour Airbnb
À compter du printemps 2017, Airbnb va appliquer à la lettre une durée de location maximale dans certaines villes. C’est le cas de Londres où 90 jours seulement seront autorisés. « Nous annonçons un changement dans notre système qui prévoira désormais des limites automatiques afin que les logements référencés à Londres ne soient pas partagés plus de quatre-vingt-dix jours », peut-on lire sur le site internet Airbnb depuis le 1er décembre 2016.
Impossible donc pour les loueurs d’excéder cette durée sauf cas exceptionnel et sur dérogation des autorités locales.
Il faut dire que cette autorisation était déjà, normalement, nécessaire. Mais dans les faits, aucun contrôle n’était vraiment réalisé. Airbnb prend donc les choses en main pour obliger ses utilisateurs à respecter les règles.
Airbnb veut mettre fin aux abus (et limiter la polémique)
Airbnb était accusé depuis plusieurs mois par les autorités londoniennes de laisser la porte ouverte aux investisseurs professionnels. Ainsi, ces derniers louent des appartements dans lesquels ils ne vivent pas, pour des durées très longues parfois. Si les règles étaient respectées, ils devraient louer leur bien à l’année et ne pas bénéficier de l’avantageuse fiscalité des meublés touristiques.
Conséquence directe de ces pratiques, une concurrence vraiment déloyale pour les hôtels londoniens. À Airbnb d’affirmer : « Nous savons que la grande majorité des hôtes Airbnb à Londres sont des gens ordinaires qui partagent leur logement afin de pouvoir habiter dans l’une des villes les plus chères du monde, a souligné la plateforme. L’hôte typique Airbnb Londres gagne 3 500 livres [environ 4 150 euros] en partageant son espace pour cinquante nuits par an ; la communauté Airbnb a contribué à l’économie londonienne à hauteur de 1,3 milliard de livres l’an passé. »
Airbnb est aujourd’hui obligé de faire profil bas dans de nombreuses villes du monde. Elle a en effet à dos une grande partie de l’industrie du tourisme, depuis plusieurs années déjà, qui suggère que l’allégement des contraintes légales et fiscales dont bénéficie Airbnb fait de l’ombre au secteur du tourisme et amène à une concurrence totalement déloyale.
Des initiatives contre Airbnb partout dans le monde
Depuis novembre 2016, un loueur ne peut plus proposer plusieurs logements sur Airbnb à New York. Autre mesure coup de poing, à Barcelone cette fois, la mairie va sanctionner Airbnb et autres plateformes pour locations illégales et sans autorisations préalables.
Il y a fort à parier que les mesures vont se multiplier contre Airbnb dans les mois à venir…