Les Portugais ont cru à une mauvaise blague de leur gouvernement. Et pourtant, la « taxe soleil » pourrait bien être appliquée dès l’année prochaine. Le principe ? Faire payer les propriétaires de biens lumineux et/ou avec vue pour leur permettre de continuer à en bénéficier.
Le principe de la « taxe soleil »
Pour faire simple, les Portugais propriétaires d’un logement très ensoleillé, situé dans une zone pittoresque ou profitant d’une belle vue, pourraient se voir appliquer une taxe supplémentaire. Le gouvernement a pensé la mesure pour contrer la crise financière qui sévit dans le pays depuis plusieurs années. Cette dernière a entraîné une forte diminution de la construction, suivie d’une baisse des revenus générés par la taxe d’habitation et la taxe foncière. Le gouvernement devait dont trouver des solutions pour récupérer ce manque à gagner. Et c’est ainsi qu’est née la « taxe soleil ».
Évidemment, cette taxe fait grincer des dents particuliers et promoteurs. Tous s’interrogent aujourd’hui sur la légitimité et la subjectivité de la « taxe soleil ». Propriétaires et professionnels seront fixés le 29 novembre, date annoncée pour le vote de la proposition budgétaire de 2017.
Tous les logements ne seront pas soumis à la « taxe soleil »
Il faut savoir que les biens d’un même immeuble ne seront pas tous soumis à la « taxe soleil ». À prestations égales, un appartement à étage élevé sera taxé, alors que celui du rez-de-chaussée sera exempt de la « taxe soleil ». Le gouvernement estime en effet que dans le premier cas, la « valeur de la vue » doit être taxée. Un exemple ? La vue sur la mer fera grimper le montant de la taxe d’habitation de 20% alors qu’un logement exposé au nord, situé en rez-de-jardin ou en face d’un cimetière se verra proposer un rabais de 10%. Une exception cependant : un logement se trouvant face à un cimetière mais profitant de la vue sur la mer au second plan sera redevable de la « taxe soleil » … Ce nouvel impôt n’a pas fini de faire parler !
Bon à savoir : la taxe est uniquement applicable sur les constructions neuves et les logements faisant l’objet d’une réévaluation.