Quitter le domicile familial appelle nécessairement de trouver un logement. Si la tâche n’est pas facile pour les jeunes locataires, le marché immobilier à Paris présente encore quelques obstacles supplémentaires, dont le principal : la cherté des loyers. Ainsi, 33,5% des jeunes qui quittent le logement familial vivent dans un studio en Ile-de-France.
Marché immobilier à Paris locatif : heureusement, il y a les aides !
Ce n’est pas un secret, en Ile-de-France, et à Paris principalement, les loyers sont élevés. Les locataires récemment partis du domicile familial sont donc plus qu’heureux de trouver en les aides de l’État un coup de pouce non négligeable révèle une récente Enquête nationale Logement (ENL) publiée par l’Insee.
Les données de l’étude
L’enquête de l’Insee a été publiée en janvier 2016 après plusieurs mois d’enquête réalisés en 2013 et tous les 4 à 7 ans depuis 1955. Les données récoltées sont conjointement analysées par l’IAU (Institut d’aménagement et d’urbanisme de l’Ile-de-France), la Drihl (Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement) et par l’Insee.
Les résultats montrent que sur les 575 100 personnes locataires du parc locatif privé depuis moins de quatre ans, une large majorité est composée de jeunes ayant délaissé le cocon familial. En « tout début de parcours résidentiel », ces jeunes locataires « vivent majoritairement seuls dans des petits logements » : 33,5% dans des studios et 34% dans des deux pièces - contre 20,3% et 25,8% respectivement, pour l’ensemble des Franciliens explique l’IAU.
Des ressources faibles contrebalancées par les aides de l’État
Lorsque les jeunes quittent le logement parental, c’est le plus souvent pour faire des études, commencer un travail, vivre seul ou encore habiter en couple démontre l’étude de l’Insee. Mais très souvent, les ressources de ces locataires sont faibles, voire très faibles (-29,2% par personne en comparaison du revenu francilien soit 1 878 euros contre 2 651 euros mensuels). Heureusement, parmi ces ménages modestes, nombreux sont ceux qui touchent une aide au logement (36,5%), « ce qui permet de faire baisser sensiblement leur taux d’effort ». Grâce à ce coup de pouce, le taux d’effort de ces jeunes locataires passent de 42,4% à 28,2%.