Ces derniers mois la ville de Calais a forgé sa négative renommée sur la présence des migrants et sur leur nombre croissant. Les médias n’ont cessé de diffuser des images de bâtisses montées à la hâte, faites de planches et de cartons. Mais qu’est-ce qui se cache derrière la jungle ? De quoi est fait l’immobilier à Calais, celui qui compte des écoquartiers, de vastes projets de rénovations et même un futur parc d’attraction ? Zoom sur une ville aux nombreux atouts oubliés.
À la découverte de l’immobilier à Calais
Et si nous nous intéressions aujourd’hui au vrai visage de la ville de Natacha Bouchart, à cette commune en pleine mutation, à l’immobilier à Calais au-delà de la triste actualité…Vous serez peut-être surpris de l’apprendre, mais Calais est une ville au très fort potentiel touristique. Avant d’être assimilée à celle de migrants, l’histoire de la ville est liée à celle de la dentelle, d’une riche architecture locale, de son magnifique site des Deux-Caps classé ainsi que de ses plages. Calais, c’est aussi une commune où tout est mis en œuvre pour le bien-être des habitants et où les projets ne cessent de germer et de se concrétiser.
Une enfant du pays pour transformer la ville
Cela plusieurs années déjà que Calais cherche à se transformer. On pense notamment à l’extension du port en 2015, présenté en 2016 au MIPIM. Pour mener le vaste projet de valorisation calaisien, Carole Vilet a répondu présente. Architecte associé du cabinet parisien arc.Ame, elle a cet avantage d’avoir grandi et vécu dans la ville. « Il faut moins de cinq ans pour transformer la ville » explique-t-elle. Et elle n’en est pas à son coup d’essai. Elle a déjà réalisé deux écoquartiers ainsi que l’école Art du Calaisis avec son partenaire Laurent Pezin.
« À terme Calais, devra devenir une base arrière de la métropole Lilloise », affirme madame le maire, Natacha Bouchart, fière de la ville qu’elle dirige.
Les projets à venir
Et pour valoriser Calais, ce ne sont pas les projets qui manquent. Un budget de 1,7 milliard d’euros sera mobilisé sur les cinq ans à venir. Parmi les chantiers à mener, on retrouve le front de mer, le quartier du centre-ville Saint-Pierre, les entrées de la ville… tout semble ici à repenser ! Et selon un élu local, s’il y a tant à faire, c’est bel et bien à cause des 40 années de communisme qui sont passés par là. L’arrivée de Natacha Bouchart en 2008 a permis de faire bouger les choses. Depuis 2011, plus de 35 millions d’euros ont déjà servi à rénover le patrimoine historique calaisien.
Sur ce budget prévu de 1,7 milliard d’euros, l’État participera à hauteur de 3 millions d’euros.
L’immobilier à Calais transformé
Dans les cinq prochaines années, l’immobilier à Calais se trouvera profondément bouleversé par de nombreux changements. Les différents chantiers intègrent la création de 2 600 biens immobiliers neufs. On découvrira d’ici à 2025 un éco-quartier village de 160 hectares au bord de la mer. Il réunira plus de 500 logements neufs. La construction du Centre des conventions est également prévue sur 18 000m² à deux pas du port. Enfin, un parc d’attraction de 77 hectares est également à l’étude. Le but est, à terme, de capter les 32 millions de visiteurs qui passent par Calais chaque année pour profiter des retombées économiques. L’ouverture de ce parc est annoncée pour 2019.
L’emploi, une priorité
La maire de Calais le sait, sans emploi, tous ces projets n’auront pas les effets escomptés. « Même si depuis 2011, Calais a bien résisté par rapport à d’autres villes, cela reste notre priorité. Et cela passe inévitablement par la requalification urbaine et ce patrimoine qui était resté à l’abandon », explique-t-elle. Le parc d’attraction Héroic Land devrait à lui seul permettre de générer plus d’un millier de nouveaux emplois.