Les loyers impayés sont la hantise de tous les propriétaires bailleurs. Certains préfèrent même laisser leur logement vacant plutôt que de risquer de le voir laisser aux mains d’un locataire mauvais payeur. Et on les comprend aisément : entre des démarches longues, très longues même et, souvent, une perte d’argent à la clé, les recours contre les loyers impayés sont très souvent infructueux. Pourtant, avec quelques précautions, il est possible de se prémunir en amont de ces désagréments.
Zoom sur les chiffres des loyers impayés
Selon les sources du journal Le Monde, le parc privé compterait aujourd’hui entre 3 et 5% de loyers impayés. Un pourcentage qui ne cesse d’augmenter depuis 2008, début de la crise économique française. De plus en plus de locataires sont en effet dans une situation précaire, entre chômage et baisse du pouvoir d’achat. Mais cette réalité des locataires cache, et on le sait moins, celle d’investisseurs qui ont placé toutes leurs économies dans leur achat locatif. Ces mêmes propriétaires qui comptent sur les loyers pour rembourser leur crédit immobilier. Face aux loyers impayés, ils se retrouvent ainsi, eux aussi, dans une situation précaire.
Mais ce constat, alarmant par bien des points, peut être nuancé. En effet, une grande majorité de locataires honorent chaque mois leur loyer, assurant une confortable rente à leur propriétaire. Et pour se prémunir des situations compliquées, il existe aujourd’hui plusieurs assurances et garanties.
L’assurance garantie des loyers impayés (GLI)
Pour anticiper d’éventuels loyers impayés, un propriétaire a tout intérêt à souscrire une garantie des loyers impayés. Elle permet de faire face en cas de coup dur, mais aussi, dans certains cas, d’assurer la prise en charge d’éventuelles dégradations dans le logement. Elle comprend également généralement un forfait de remboursement des frais de justice en cas de conflit propriétaire-locataire.
Pour la souscrire, un propriétaire doit se tourner vers une compagnie d’assurance privée. Mais attention, mieux vaut comparer minutieusement toutes les offres, car les conditions et couverture ne sont pas toujours identiques.
Bon à savoir : la GLI représente en moyenne entre 2 et 4% du montant du loyer.
Quand le locataire se prémunit des loyers impayés
Depuis peu, le gouvernement a mis en place le VISALE, une garantie qui couvre un certain type de locataire dit « précaire ». Contrairement à la GLI, les conditions de ressources sont revues à la baisse et le salarié n’est pas obligé de présenter un CDI.
Le dispositif couvre 36 loyers impayés, charges locatives incluses au cours des trois premières années du contrat de location. (Limite du loyer pris en charge : 1 300 euros au niveau national et 1 500 euros à Paris par mois). Autre avantage, le VISALE est entièrement gratuit, pour le propriétaire comme pour le locataire.
En revanche, la VISALE ne couvre pas les dégradations locatives.
Bon à savoir : le locataire a la tâche de faire la demande de VISALE sur le site visale.fr