Pour financer un achat immobilier, résidence principale, résidence secondaire ou encore investissement locatif, nombreux sont les français à recourir au crédit immobilier. Et lorsque l’on pense emprunt, on pense immédiatement au remboursement. Mais attention, au-delà de la mensualité brute (capital et intérêt), certains frais annexes sont à prendre en compte avant de signer pour maîtriser le coût global de son crédit immobilier.
Des frais supplémentaires pour tous les crédits immobiliers
Un emprunteur le sait, souscrire un crédit immobilier appelle le remboursement mensuel du capital et des intérêts. Mais un emprunt engendre quelques frais supplémentaires dont il faut être conscient avant de signer une offre de prêt. Ces sommes supplémentaires sont soit à honorer à la signature (frais de dossier, d’hypothèque ou de caution), soit viennent s’ajouter à la mensualité (assurances).
Les frais de dossier d’un crédit immobilier
Les frais de dossier sont demandés par la banque pour couvrir le travail nécessaire au montage du dossier d’emprunt. Ils peuvent représenter 1% maximum du capital emprunté mais sont en moyenne compris entre 600 et 1 000 euros par dossier.
Bon à savoir : chaque organisme bancaire fixe librement les frais de dossier. Ils sont donc négociables. Un bon dossier peut espérer les voir diminués de moitié voire supprimés.
Crédit immobilier : les garanties
Pour faire face à une éventuelle situation d’impayés future, la banque demande à l’emprunteur de souscrire une garantie sous forme d’hypothèque ou de caution. La mise en place de ces garanties entraîne un coût supplémentaire à honorer à la signature du crédit immobilier. La caution se chiffre à 1% environ du capital emprunté contre 1,5% pour l’hypothèque.
Bon à savoir : une majorité des dossiers d’emprunt est placée sous le sceau de l’hypothèque (sécurité des banques oblige). Mais si vous avez le choix, préférez la caution. Cette dernière n’entraîne pas le paiement des taxes de publicités foncières (l’hypothèque oui).
Crédit immobilier : l’assurance
Lorsque l’on entend parler des taux de crédit immobilier moyen, ils sont généralement exprimés hors assurance. Pour avoir un aperçu fiable du montant total à rembourser, il faut donc ajouter le prix de l’assurance emprunteur. Ce mécanisme permet de couvrir le particulier, sous certaines conditions, en cas de coups durs. Cette assurance représente en moyenne 0,30% du capital global.
Bon à savoir : la souscription d’une assurance emprunteur n’est juridiquement pas obligatoire. Mais dans les faits, aucune banque n’accorde de crédit immobilier s’il n’est pas accompagné de cette assurance.
Crédit immobilier : réduire ses frais
Vous l’aurez compris, l’assurance emprunteur alourdit considérablement le montant global d’un crédit immobilier. Mais en faisant jouer la concurrence, il est possible d’en réduire le coût. Depuis 2010 et la loi Lagarde, un emprunteur n’a plus obligation de souscrire son assurance auprès de la banque prêteuse. Il peut la déléguer à un autre établissement et faire jouer la concurrence. Une pratique facilitée depuis 2015 et la loi Hamon : la délégation d’assurance peut intervenir jusqu’à un an après la signature du crédit immobilier. En étudiant les offres des acteurs bancaires du marché, il est souvent possible d’économiser des milliers d’euros.
Crédit immobilier : le TAEG
Il n’est pas toujours facile de se repérer dans le vocabulaire bancaire. Alors pour vraiment comparer ce que vous allez payer, demandez à votre banque de vous fournir le Taux annuel effectif global (TAEG). Dans ce dernier, vous retrouverez notamment les coûts liés aux assurances et aux frais de dossier.