Dans la Smart City, les passerelles entre les secteurs sont nombreuses. Alors que les nouvelles technologies font partie prenante de cette révolution vers la ville intelligente au sens large, le numérique sert aussi la transition énergétique et plus largement le secteur de l’énergie. Plus pointues, plus perfectionnées, plus efficientes, les nouvelles technologies offrent des solutions adaptées et rapides pour répondre aux nécessaires préoccupations écologiques dans la cité. Zoom sur ce tremplin bienvenue.
Changement à 360° en vue pour les énergies grâce aux nouvelles technologies
Le saviez-vous ? C’est en 1840 que tout a commencé, que les télécommunications ont été bouleversées. Et pour cause, le télégraphe voyait le jour et était utilisé pour la première fois. Ont ensuite suivi le téléphone, la radio puis internet… autant de révolutions qui ont impacté tous les secteurs d’activité et plus encore celui de l’énergie dans sa production, son transport et sa distribution. Aujourd’hui plus qu’hier, l’exploitation des nouvelles technologies dans l’énergie est d’actualité, les outils numériques permettent de changer d’énergie et participent activement à la transition énergétique dans la Smart City et plus largement sur tous les territoires.
La gestion efficace des énergies occupe en effet une place centrale dans les problématiques majeures qui habitent les villes intelligentes, à savoir l’environnement et l’écologie. Il est indispensable d’encourager l’utilisation des énergies renouvelables, des énergies résilientes et des énergies bas-carbone qui peuvent ensuite mener à la pleine maîtrise de l’énergie et donc à une transition énergétique efficace, à une transition écologique pérenne. Les outils numériques semblent être la clé de la réussite dans cette voie.
Quid du réseau électrique dans la ville intelligente
Pour qu’un réseau électrique fonctionne à la perfection et sans accroc, il doit observer un équilibre sans faille entre la production et la consommation, entre l’offre proposée aux consommateurs et leurs propres besoins. Toute la difficulté réside dans le fait que l’électricité ne peut être stockée. Elle est donc produite à flux tendu en permanence selon la demande des usagers. Et plus la demande augmente, plus la production doit suivre. Cette orchestration n’est donc pas toujours simple loin de là, d’autant plus lorsqu’il s’agit de fournir des sites réduits comme les maisons des particuliers.
C’est ici que s’invitent les nouvelles technologies, pour rendre plus efficient le rapport production/demande. Vous avez très certainement entendu parler (ou êtes même équipés) de compteurs communicants. Ces appareils connectés sont en capacité de collecter les données et de les envoyer simultanément au réseau de transport d’énergie abrégé RTE. Un bon moyen de contrôler les équipements électriques à distance.
Ces données représentent un véritable graal pour les opérateurs d’énergie qui sont désormais en capacité de suivre les besoins en énergie mais surtout d’anticiper les besoins pour éviter les insuffisances sur le réseau.
Les nouvelles technologies favorisent l’autoconsommation dans la Smart City
Grâce à ces appareils intelligents, ces réseaux intelligents bien nommés Smart Grid, il est désormais possible d’intégrer les énergies renouvelables dans les consommations électriques. Car pour recourir aux EnR, une meilleure maîtrise du réseau électrique est nécessaire. Il s’agit en effet d’énergies intermittentes qui rendent la linéarité compliquée. Mais grâce aux prévisions de consommations rendues possibles grâce aux nouvelles technologies, il est envisageable de se tourner vers l’autoconsommation d’énergie renouvelable.
Alors que le réseau électrique est initialement conçu pour faire cheminer l’électricité du producteur jusqu’au consommateur, le réseau se fait intelligent, dynamique, évolutif, davantage décentralisé pour que le consommateur devienne également acteur voire producteur.
La blockchain partie prenante dans la transition énergétique
La blockchain est une technologie décentralisée qui a toute sa place dans la transition énergétique. Elle joue un rôle majeur dans cette dernière car elle autorise les fournisseurs à accéder aux données de consommation et de production d’énergie via une plateforme décentralisée. La transparence est donc assurée en temps réel.
Les nouvelles technologies offrent ainsi un formidable moyen de s’extraire du traditionnel modèle de gestion du réseau reposant uniquement sur l’offre. La demande est partie prenante dans ce nouveau modèle de consommation, permettant à l’offre d’être adaptée, plus efficiente et plus durable.
Nouvelles technologies et transports, un lien fort
Le secteur des transports est le secteur le plus émetteur de gaz à effet de serre en France. Il représente donc un véritable enjeu dans le cadre de la transition énergétique et écologique, affichant des objectifs bas carbone que le numérique peut clairement aider à atteindre.
C’est cet accès à une multitude de données qui rend la révolution des transports possible dans la Smart City et notamment des masses de données relatives aux flux de personnes et de marchandises. Avoir une vision globale, interconnectée de l’offre des transports permet de mieux planifier l’offre et les investissements. L’occasion également de développer une approche intégrée du développement des territoires dans les Smart Cities mais également en milieu rural.
Grâce au travail effectué en amont via les nouvelles technologies, les collectivités sont en capacité de décliner de nouveaux services de mobilité, principalement appuyés sur l’intermodalité et sur une large diffusion des informations auprès des usagers en temps réel et sans aucune interruption. L’expérience utilisateur n’en sera qu’améliorée.
En parallèle, les véhicules connectés et autonomes permettent d’optimiser la conduite et, là encore, de réduire les émissions de gaz à effet de serre, les consommations énergétiques et les polluants atmosphériques. Un pari gagnant dans la Smart City dans laquelle la pollution liée à la circulation est une problématique majeure, tout autant que les engorgements des axes routiers.
Pour que cette transition liée aux transports se passe au mieux, l’État a publié en octobre 2016 sa Stratégie nationale de développement de la mobilité propre portant et déclinant ces nécessaires évolutions. Les autorités sont évidemment partie prenante dans cette collecte et cette libération des données, menant vers la communication des modes de transport entre eux. Dans le même temps, une réglementation adaptée est en cours de réflexion afin que le développement de nouveaux services se fasse dans les meilleures conditions, des conditions sécurisées avant tout. Alors que nous sommes en phase de test relativement aux véhicules connectés et autonomes, c’est une bonne chose ! Pour vous donner une petite idée, la France est pionnière dans le domaine avec notamment l’Institut pour la transition énergétique VeDeCom et son programme de R&D, des PME comme Navya et EasyMile qui expérimentent des navettes sans chauffeur dans certaines grandes villes…
C’est en travaillant conjointement que tous les acteurs pourront concilier révolution numérique et transition énergétique. Un travail parallèle, une mise en relation des compétences qui permettent à la Smart City d’atteindre les objectifs environnementaux, économiques et sociaux fixés. La révolution est en cours !