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Eco-habitat : plus de bois pour les bâtiments publics en 2022

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2022 signe une nouvelle échéance : tous les bâtiments publics devront être construits à plus de 50% en bois. C’était l’une des promesses de campagne du ministre de la Ville et du Logement qui promeut actuellement son plan pour une ville durable. Zoom sur cet enjeu de taille pour l’éco-habitat.

L’éco-habitat et le bois à l’honneur face à une situation d’hyper urbanisation


« D’ici à 2050, 70% de la population mondiale vivra en ville. Si les villes occupent 2% de la surface du globe, elles représentent deux tiers de la consommation mondiale d’énergie et émettent 80% du CO2 » a expliqué le ministre du Logement Julien Denormandie lors des 10 ans du plan Ville durable. Il a encore expliqué à l’AFP que « les modèles d’urbanisme sont remis en cause. Les zones pavillonnaires qui concourent à l’artificialisation des sols pendant que vous avez des logements vacants en centre-ville, cela n’est plus possible. »

Les mesures en faveur de l’éco-habitat

 

Pour faire face à ces enjeux qui émergent depuis plusieurs années, le ministre du Logement a donc récemment annoncé plusieurs mesures. Parmi celles-ci, une mesure forte sur fond d’éco-habitat : les nouveaux édifices publics construits d’ici à 2022 devront être réalisés à 50% en bois ou à l’aide de matériaux biosourcés. Il s’agit notamment de matériaux en provenance des animaux (comme la laine de mouton) ou des végétaux (comme le chanvre ou encore la paille). « Nous avons pris cet engagement pour les Jeux olympiques. Il n’y a pas de raison que ce qui est possible pour les Jeux olympiques ne le soit pas pour les constructions habituelles » selon Julien Denormandie (Public Sénat – 5 février 2020).

Autre mesure, un appel à projets de très grande envergure. L’objectif ? Edifier 100 fermes urbaines dans des « banlieues vertes », 30 quartiers définis comme prioritaires dès cet été. « Je préfère, en tant que père de famille, que ce qu’il y a dans l’assiette de mes enfants à la cantine, vienne de ces circuits courts plutôt que d’une importation par avion » affirme encore le ministre du Logement. Pour l’heure, les élus locaux sont invités à faire remonter leurs différents projets.

Une mesure qui trouve écho à Paris. Anne Hidalgo souhaite en effet intégrer l’agriculture urbaine dans tous les projets de plus de 200m² édifiés dans Paris intra-muros.

La mise en œuvre du plan « Ville durable » axé sur le bois

 

Avec une enveloppe de 21 millions d’euros fournie par l’Etat, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) épaulée par l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) rendra possible le plan du gouvernement. « La concertation a déjà commencé avec les élus locaux. J’appelle tous ceux qui le souhaitent de nous rejoindre dans cette dynamique. Mon rôle, c’est d’être l’artisan de la ville durable » explique encore le ministre.


Agriculture urbaine, hyper végétalisation en ville, utilisation des matériaux naturels… que pensez-vous de cette mouvance et de ces nouvelles obligations liées à l’éco-habitat ?

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