Lorsque la canicule est là, les villes et leurs habitants ont du mal à respirer. Ils n’ont qu’une idée en tête : trouver une source de fraîcheur ou un climatiseur ! Alors que depuis la semaine dernière les températures affolent le baromètre, il nous semblait opportun de vous présenter quelques idées futuristes du laboratoire de projets urbains innovante, Faire. L’entité créée sous l’impulsion du Pavillon de l’Arsenal et de la Ville de Paris planche actuellement sur la question du rafraîchissement dans la capitale.
Oubliez le réchauffement climatique sous un « arbre augmenté »
Déjà expérimenté en juillet 2018 dans le square Schwartzenberg, l’« arbre augmenté » est une arbre à la fois pratique, artistique et esthétique. Les jeux sonores, visuels et aquatiques se mêlent à la volonté de rafraîchir les passants. Le principe ? Ajouter un système sur un arbre classique. L’architecte Clément Bertin et l’artiste sonore Antoine Bertin voulaient en effet mettre au point un « arbre augmenté » qui arroserait les passants d’une fine pluie sur leur passage (après avoir détecté un cri volontaire). Une excellente idée pour rafraîchir les habitants tout en faisant baisser l’air ambiant de quelques degrés dans les environnements urbains. Le projet a pu se développer grâce à Sound anything, Artists & ingeniors et Immaters et à la mairie du 10ème arrondissement de Paris.
Une flaque d’eau pour lutter contre le réchauffement climatique
Dès la mi-juillet 2019, rendez-vous rue Blanchard dans le 20ème arrondissement pour découvrir un prototype de la flaque climatique. Si son nom prête à sourire, il s’agit avant tout d’une bonne idée que le laboratoire a concrétisée : utiliser le réseau d’eau non potable pour arroser les jardins parisiens et nettoyer la voirie. Ainsi, avec cet arrosage, l’air est rafraîchi sans alourdir la facture. Un bon moyen de faire baisser l’air ambiant de quelques degrés lors des périodes de canicule. Baptisée Aéro-Seine, la flaque climatique puise son eau directement dans le Canal de l’Ourcq et de la Seine. La designer Isabelle Daëron a travaillé sur ce prototype en étroite collaboration avec différentes directions parisiennes : celle de la Propreté de l’eau, celle des Espaces verts et des voiries et celle de l’Eau de Pars. La mairie du 20ème est également partie prenante dans le projet.
Et si on observait le réchauffement climatique depuis un banc
« Air des carrières » est un projet qui devrait être installé courant 2020 dans la capitale. Il repose sur le principe du puits canadien et sur le réseau sous-terrain des carrières de Paris. Il s’agit ni plus ni moins que d’un banc en terre cuite qui diffuse l’air frais des sous-sol parisiens. Pratique puisque cet air, même en cas de canicule est de 14°C en moyenne. La réalisation est conjointement menée par Alt Architectes, Emma Lelong et Rémi Nguyen et l’Inspection Générale des Carrières et de Climespace.
Lors de vos balades dans la capitale, avez-vous déjà aperçu l’une de ses installations ?