Alors que les énergies renouvelables s’amenuisent et que les exigences environnementales sont de plus en plus fortes, les chercheurs se penchent sur de nouvelles solutions alternatives pour assurer la production d’électricité mondiale. Parmi elle, l’énergie hydrolienne, filière marine avancée, prend de l’ampleur en France. Elle devrait, dans le futur, se positionner comme une vraie option complémentaire aux énergies renouvelables classiques.
Comment est produite l’énergie hydrolienne ?
L’énergie hydrolienne est basée sur la stabilité des courants marins. Il s’agit d’une énergie renouvelable non polluante et sans déchet, qui puise sa force dans les courants marins. Pour faire simple, les hydroliennes font de l’énergie cinétique des courants marins de l’électricité, comme le font les éoliennes avec le vent.
On se rend rapidement compte du potentiel de l’énergie hydrolienne en observant sa masse volumique. Elle est d’environ 1 000kg/m3 alors que celle de l’air est de 1,23km/m3. Plus la masse est importante, plus la production d’énergie est grande, d’autant dans les mers et océans lors des grandes marées.
Le potentiel de l’énergie hydrolienne
Le potentiel de l’énergie hydrolienne estimé en France est de 2,5 GW contre 12,5 GW sur la base de l’Europe. Avec ce chiffre, la France se trouve juste derrière le Royaume-Uni, toujours plus désireuse de développer cette énergie. Pour ce faire, le gouvernement ne cesse de lancer des appels à projets et se fixe des objectifs. Le dernier en date, installer suffisamment d’équipement pour produire 50 MW de puissance à l’horizon 2020. L’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) a d’ores et déjà identifié 400 MW de puissance possible en France.
Des projets à l’essai
En France, des projets sont aujourd’hui en phase de test. Depuis 2011, le chantier de Paimpol-Bréhat est dirigé par EDF et DCNS. Les groupes ont immergé deux hydroliennes Arcouest et produisent ainsi de l’électricité sur un petit réseau. Il s’agit de la première ferme hydrolienne et ce, à l’échelle internationale. Ce test permettra de mesurer le réel potentiel de l’énergie hydrolienne.
Un second chantier a vu le jour en 2015. La société Sabella a immergé une turbine D10 au large du Finistère, dans le passage de Fromeveur. Cette zone aux très forts courants devrait révéler tout son potentiel dans très peu de temps.
Alors que les combustibles fossiles sont en perte de vitesse et s’amenuisent, l’énergie hydrolienne offre de belles perspectives durables pour la production d’électricité à venir. Sa production est en effet stable et prévisible, la force de l’eau ne laissant que peu de place aux incertitudes. Dernier avantage, son faible coût environnemental et ses 0 émissions de CO2 en font un mécanisme de production énergétique très rapidement rentable.