À la mi-mai, Ségolène Royal s’est rendue sur l’île d’Ouessant (Finistère). L’occasion d’annoncer une enveloppe d’un million d’euros visant à réduire la dépendance aux énergies fossiles d’une dizaine d’îles bretonnes. La volonté de la ministre de l’Environnement est de faire de ces îles des modèles d’autonomie grâce aux énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables pour réduire le recours aux énergies fossiles
Le combat de la ministre porte sur les énergies fossiles. Après avoir déjà annoncé une enveloppe de 10 millions d’euros lors de la 2ème conférence nationale de l’océan en avril dernier, c’est sur place qu’elle a réaffirmé sa volonté de réduire les dépenses énergétiques de 11 îles bretonne du Finistère et du Morbihan. Elle a déclaré qu'il fallait que ces îles "soient autonomes en énergie".
À l’heure actuelle, la majorité de leur production électrique est assurée par le fioul. Ces îles ne sont en effet pas reliées au réseau électrique continental. L’enveloppe allouée par le gouvernement devra donc permettre de mener des projets axés sur les énergies renouvelables et la réduction des dépenses énergétiques. Un vrai chantier de transition énergétique vers des modes de production propres devrait bientôt débuter.
L’île d’Ouessant et son hydrolienne Sabella
Si Ségolène Royal a choisi l’île d’Ouessant, ce n’est pas un hasard. Elle est aujourd’hui la première île du pays à produire une partie de son électricité grâce à une hydrolienne Sabella. Cette machine D10 est complètement immergée dans le passage du Fromeveur. Dans peu de temps, elle devrait assurer 15% des besoins électriques des 800 habitants résidant sur place 12 mois par an.
Dans les années à venir, d’autres hydroliennes Sabella devraient être mises en place entre Ouessant et Molène. La volonté affichée est qu’elles produisent entre 50 et 70% de la consommation électrique des îles. Le projet intègre également un stockage d’électricité et une éolienne en renfort de l’énergie produite par les courants marins. Le but ? Produire 100% de l’électricité grâce aux énergies renouvelables en 2030.