Ils étaient annoncés à la baisse. La baisse n’a finalement pas eu lieu, la dégringolade n’est pas au programme dans l’actualité immobilière. Non, les prix de l’immobilier n’ont pas dévissé contrairement aux annonces empreintes de certitudes de ces mois derniers. La crise sanitaire n’a pas eu l’effet rêvé par les acheteurs sur le marché immobilier. Les tarifs se maintiennent, l’engouement est plus que présent et les prix sont au mieux stables voire en hausse. Mais pour quelles raisons les prévisions ont-elles été déjouées ? Explications.
Les prix de l’immobilier victimes de la pénurie
Sur le marché de l’immobilier neuf comme de l’immobilier ancien, une certitude : le stock de biens disponibles est insuffisant face à la demande croissante des acquéreurs. Selon le dernier baromètre LPI-SeLoger, les vendeurs sont 27% à envisager avec anxiété une baisse des prix de l’immobilier. Si vous êtes de ceux-là, rassurez-vous, il y a peu de chance que la tendance aille dans ce sens. Les tarifs de la pierre affichent davantage un mouvement stable ou haussier. Neuf et ancien confondus, ils ont même progressé de 5,8% sur une année pour s’établir à 3 655€ au m² en moyenne dans l’hexagone. Évidemment ce prix comme cette tendance sont variables en fonction des régions et des localités. Des exemples ? Les prix de l’immobilier à Angers ont augmenté de 16,2% sur 12 mois, les prix de l’immobilier à Lyon ont augmenté de 9,2% sur la même période et ceux de Paris de 3,9%.
Le manque de logements disponible explique en grande partie les prix en hausse. Tout ce qui est rare est cher ! Une tendance renforcée par une construction en berne. Pour la seule année 2020, 381 600 permis de construire ont été accordés soit une baisse de 14,7% en une année. Pour répondre à la demande, 500 000 logements par année seraient nécessaires. Une différence considérable qui met la balle dans le camp des vendeurs.
Des vendeurs fermes sur leurs prix de l’immobilier
Très souvent, lorsque les vendeurs se séparent de leur logement, lorsqu’ils le mettent à la vente, leur projet est d’en racheter un autre immédiatement ou presque. Ils n’ont donc aucune, mais alors aucune envie de brader les prix. Ils ont leur budget en tête et sont rarement prêts à la concession. Les marges de négociation étaient plus élevées il y a quelques années. Aujourd’hui, rien à faire, les vendeurs résistent et ne cèdent pas à la pression. D’autant qu’ils sont conscients de cette pénurie de logements à la vente qui guette. Si le bien est au juste prix et de qualité, ils n’ont aucune raison de baisser les tarifs.
Les petites et moyennes villes ont la cote
Alors que l’on a longtemps considéré que les grandes villes étaient les plus attractives, les petites et moyennes cités font désormais recette. Les citadins en quête de verdure recherchent un autre cadre de vie. Les prix de l’immobilier en France entière ont donc tendance à augmenter, dans les petites villes également. D’autant que dans ces localités un temps délaissées, les stratégies de valorisation territoriales ont été déployées. Le moment est donc venu pour de nombreuses localisations oubliées de récolter les fruits de leur travail. C’est le cas par exemple d’Orléans pour citer les chiffres LPI-SeLoger. Dans cette ville qui a mis l’accent sur son déploiement et son attractivité, les pôles de compétitivité ont été développés, les grandes écoles installées, les entreprises innovantes ancrées… Résultat : les prix de l’immobilier à Orléans ont augmenté de 13,4% en un an pour atteindre 2 567€ par m².
Mais d’autres villes plus imposantes attirent également. C’est le cas de Lyon qui base véritablement son développement sur le bien-être de ses habitants. La capitale des Gaules séduit pour son cadre de vie et sa proximité avec la nature. Les anciens et nouveaux arrivants n’ont plus à choisir entre bassin d’emploi dynamique, économie florissante, infrastructures familiales, promenades verdoyantes… Cependant, ce bien-être a un coût avec des prix de l’immobilier à Lyon en hausse de 9,1% sur 12 mois pour atteindre 5 623€ par m².
Le télétravail booste la hausse des prix de l’immobilier en France
Voici un paramètre que nous aurions eu toutes les difficultés à anticiper il y a un peu plus d’une année. Alors que nombre de Français ont dû ou travaillent encore depuis chez eux, les prix de l’immobilier ont tendance à augmenter à cause du télétravail. En effet, les Franciliens qui ont envie de s’éloigner de leur région souvent choisie par nécessité font grimper les tarifs de la pierre sur les marchés de province. Les déplacements de populations ne sont pas une nouveauté mais depuis un an environ, des acheteurs aux budgets plus élevés viennent se positionner dans d’autres régions que la seule Ile-de-France, en Bretagne notamment. Conséquence incontournable, la pierre se valorise et les prix progressent un peu partout dans l’hexagone.
Les conditions d’achat soutiennent les prix de l’immobilier
Il y a quelques décennies, les prix de l’immobilier étaient bas mais les taux d’emprunt extrêmement hauts. Aujourd’hui, c’est le contraire qui s’opère. Il est possible de bénéficier de très bonnes conditions de crédit et notamment de taux au plancher mais les tarifs de la pierre sont bien supérieurs. L’un dans l’autre, l’équilibre est le même.
Ajoutons à cela des dispositifs qui soutiennent l’immobilier comme le PTZ, Prêt à Taux Zéro pour l’achat d’une résidence principale et la loi Pinel pour réaliser un investissement locatif et l’on a là une raison de plus à ce mouvement haussier.
Pour toutes ces raisons couplées, 1 046 000 transactions environ ont été recensées sur le marché immobilier (neuf et ancien confondus) fin février 2021 et sur une année. Un très bon score lorsque l’on met en perspective et en parallèle avec l’année compliquée que nous venons de vivre, confinements en tête. Une chose est sûre, les envies immobilières des Français sont intactes, leur appétence toujours au rendez-vous. Les particuliers sont ainsi de plus en plus nombreux à passer du simple rêve de propriété à la réalité. D’autant qu’avec très peu de loisirs et notamment de possibilités de voyager, les Français ont considérablement épargné depuis le printemps 2020. Selon l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), 160 milliards d’euros auraient été mis de côté en une année. De beaux apports pour un futur achat immobilier en perspective !
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