Les données de la Smart City au centre de tous les enjeux
La ville intelligente, la Smart City, a cette incroyable capacité de créer des interactions entre les usagers et leurs dirigeants. Et avec plus de 2,5 trillions d'octets de données produits chaque jour dans le monde, on comprend aisément que les données de la Smart City sont le centre névralgique de son fonctionnement et de son développement. Mais pour conserver ces données, cet "or" virtuel de la ville intelligente, des plateformes de stockage de très grande capacité sont nécessaires. Elles permettent ensuite de les trier, de les analyser et de développer des solutions adaptées aux enjeux et besoins urbains au sens très large.
Plus encore, les plateformes ouvertes prennent aujourd'hui leur distance avec le stockage de données traditionnel. On parle alors de "data lake". Pensé par James Dixon, responsable des technologies (CTO) chez Pentaho, un data lake est selon la définition donnée par le site Talend : "un emplacement de stockage centralisé qui contient des big data sous un format brut et granulaire provenant d'un grand nombre de sources. Il peut stocker des données structurées, semi-structurées ou non structurées, ce qui signifie que les données peuvent être conservées sous des formats plus souples pour une utilisation ultérieure. Lorsqu'il importe les données, le data lake les associe à des identificateurs et des balises de métadonnées pour une récupération plus rapide."*
La sécurité des données de la Smart City
Comme pour tout système informatique, le stockage de données présente un risque. La malveillance des pirates informatiques doit donc être prise en compte pour développer des systèmes de stockage ultra sécurisés. Certaines entreprises proposent d'ores et déjà des solutions avec outils de sécurité intégrés. En cas de problème, ces spécialistes de la surveillance de l'IoT ont ainsi la capacité d'envoyer des correctifs en temps réel par liaison radio. Les dispositifs de surveillance sont également régulièrement mis à jour par ce biais.
Une autre problématique sécuritaire est cette fois liée à la RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données entré en vigueur le 25 mai 2018). Les Smart Cities ont dû s'adapter à l'entrée en vigueur de la réglementation. Au regard de la nature des éléments collectés et stockés par et pour la ville intelligente (suivi des consommations personnelles, données géolocalisées…), les particuliers veulent impérativement avoir accès à leurs données. Les exploitants ont donc l'obligation de trouver des moyens sécurisés d'assurer la visibilité de ces dernières.
Pour y parvenir, les Smart Cities prennent appui sur le concept de Privacy by Design mais aussi sur le recueil du consentement des usagers ou encore sur le droit à la portabilité (en d'autres termes celui de pouvoir accéder à ses données et de les récupérer dans un format lisible à tout moment).
Alors que la Smart City se développe, certains citoyens restent sceptiques voire effrayés : le numérique dans tous les coins de rue peut-il porter atteinte à la vie privée ? Pour convaincre et tisser une relation de confiance avec leurs administrés, les dirigeants de la ville intelligente ont tout intérêt à montrer carte blanche et à jouer l'atout de la sécurité.