Encore un énième recours qui empêche ce programme immobilier neuf à Lyon, à Saint-Priest exactement, de sortir de terre ? Pas du tout ! La construction est cette fois retardée à cause d’un couple d’oiseaux bien déterminé à ne pas se laisser déloger sans compensation. Détour par la capitale des Gaules pour tenter de comprendre la situation.
Un programme immobilier neuf à Lyon menacé (et bloqué) par une espèce protégée
Dans la banlieue de Lyon, à Saint-Priest, un promoteur a fort à faire avec ce couple d’œdicnèmes criards qui bloque sa construction. Qui sont les tourtereaux ? Une espèce d’oiseaux protégée qui a élu domicile sur le terrain sélectionné et acheté. Si le professionnel ne leur trouve pas une superficie d’un hectare pour se reloger, impossible pour lui de lancer son projet immobilier.
Du haut de leurs 500 grammes, ces échassiers semi-nocturnes sont également connus comme les « courlis de terre » et sont, pour la petite information, très bruyants. Ils sont recensés comme une espèce protégée en France. Autant dire que malgré leur petite taille, ils ont aujourd’hui tous les droits, davantage même que celui du propriétaire du terrain de ce programme immobilier neuf à Lyon Saint-Priest.
Un blocage qui dure depuis mai 2017
La société CMC (Clé en main) est confronté à ce problème depuis mai 2017, printemps au cours duquel les volatiles ont été découverts sur le terrain. Le promoteur a confié il y a quelques semaines au quotidien Le Progrès qu’il n’en était pas à sa première déconvenue. Plusieurs de ses projets ont déjà été retardés par des espèces protégées. Jusqu’à aujourd’hui, un accord amiable avait toujours été trouvé entre le professionnel de l’immobilier et la ligue de la protection des oiseaux. Mais cette fois, le cadre semble être plus complexe. Les obligations qui incombent au promoteur dans ce cas sont beaucoup plus nombreuses et contraignantes qu’il y a quelques années.
En attendant, le terrain de 1,5 hectares qui doit accueillir le bâtiment d’activité reste le terrain de jeu des échassiers !
Quelle solution pour dénouer la situation ?
Le promoteur a une issue : trouver un terrain d’un hectare pour reloger les oiseaux. Ce dernier devra obligatoirement être « recouvert d’un substrat graveleux ». Plus contraignant encore, le promoteur devra lui-même acheter (ou louer) ce terrain et l’entretenir pendant 30 ans. Les oiseaux seront donc en tout point victorieux dans ce combat contre l’urbanisation, sans même sortir les armes !