A Roubaix, dans le département du Nord, il est désormais possible de devenir propriétaire d’une maison pour la modique somme d’un euro. Cette mesure mise en place par la mairie, vise à lutter contre les logements abandonnés.
Devenir propriétaire sous condition de réhabilitation
Dès l’année prochaine, la ville de Roubaix offre l’accès à la propriété pour seulement un euro. Il est précisé par la mairie que ces habitations seront localisées « dans les différents quartiers de la ville ». Ces 18 bâtiments de taille « hétérogène » ont été construits dans les années 30 et possèdent des superficies allant de 70 à 130 mètres carrés. Ce projet similaire à celui développé en avril 2013 à Liverpool (Angleterre) a pour but de redynamiser certains quartiers laissés à l’abandon.
Un accès à la propriété facilité mais sous conditions
Le lancement du dispositif débutera en 2018, deux ans après la proposition de l’idée par la ville. Les futurs propriétaires sont invités à candidater dès janvier. Si le concept parait attrayant, il faut cependant respecter des conditions strictes pour bénéficier de cette offre. L’acquéreur devra s’engager à rénover son habitation sur une durée maximale de douze mois à partir de juin et pour un montant estimé entre 50 000€ à 100 000€. Par ailleurs, les propriétaires devront impérativement habiter et travailler à Roubaix ou dans la région lilloise. Il sera nécessaire de posséder une composition familiale adaptée au logement et être primo accédant. Enfin il sera impératif d’occuper le logement pendant 6 ans en résidence principale.
Devenir propriétaire tout en préservant le patrimoine
Elue troisième ville des Hauts-de-France, Roubaix compte aujourd’hui 95 600 habitants. Ce chiffre est en décroissance depuis les années 2000 et une grande partie des quartiers sont désertés. 40 000 logements seraient déclarés vacants principalement à Lille, Roubaix et Tourcoing alors que les foyers souhaitant devenir propriétaire sont de plus en plus nombreux. Cette initiative est agréablement reçue par les habitants et répond à une démarche de « valorisation du patrimoine » selon le maire, Guillaume Delbar. Malgré la tendance actuelle du neuf où le but est de détruire pour reconstruire, ce projet permet de conserver d’anciens bâtiments d’époque tout en donnant un accès facilité à la propriété. Plus de 40 000 ménages seraient actuellement à la recherche d’un logement social et cette expérience, si elle s’avère concluante, pourra être reconduite et de nouvelles maisons seront accessibles à la vente. Cependant cette action a un coût, qui représenterait environ 75 000 euros financés par L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), la région des Hauts-de-France, la Métropole européenne de Lille (MEL) et la ville.