Savez-vous combien la France compte de balcons ? Vous êtes-vous déjà posé la question ? Ils seraient 15 millions à prolonger les logements et à offrir d'agréables espaces de vie supplémentaires. Mais pourtant, l'actualité immobilière nous a relaté ces derniers temps quelques tragiques histoires d'effondrement. Pourquoi ces incidents se multiplient ? Explications.
Toujours plus de chutes de balcons dans l'actualité immobilière
Ces dernières années, l'actualité immobilière est ponctuée de fréquents faits divers : des chutes de balcons. En 10 ans, 40 ont été dénombrées avec un dernier drame en date du 29 juillet 2019. Dans un bruit fracassant, deux balcons se sont effondrés à Courchelettes dans le Nord pour finir leur course sur la terrasse des résidents du rez-de-chaussée. Si ce dernier accident n'a pas fait de victimes, d'autres laissent un souvenir plus douloureux. Le 15 octobre 2016, 18 personnes fêtent une crémaillère sur un balcon. En plein centre-ville d'Angers, le balcon cède sous le poids des fêtards faisant 4 morts (trois hommes de 21, 23 et 25 ans et une femme de 18 ans).
Comment éviter ces drames dans l'actualité immobilière ?
Selon un récent rapport demandé par le ministère de la Cohésion des territoires en 2017 à l'agence qualité construction (et livré en 2019), la fragilité des balcons provient le plus souvent d'une mauvaise isolation, d'un défaut ou d'une absence d'étanchéité. Avec le temps, l'eau s'infiltre, le béton s'érode et la structure métallique est attaquée. La solution serait donc, selon l'union des syndicats de l'immobilier de systématiser l'étanchéité de tous les balcons, sans exception.
Mais avant d'en arriver à l'effondrement, ouvrir l'œil peut être salvateur. Certains signes avant-coureurs laissent en effet présager d'un potentiel drame. Le délégué de l'union syndicale de l'immobilier, Gilles Delestre invite à la prudence : "Les premières traces que l’on voit, c’est ce qu’on appelle des épaufrures : le béton se délite et le bout des fers apparaît. A partir de ce moment-là on doit mettre en sécurité l’ouvrage."
Le vieillissement des revêtements est également cité par l'agence qualité construction comme un facteur de risque. Le carrelage peut entre autres se décoller. Autre problématique, la construction de balcon en bois qui, avec le temps, laisse apparaître des champignons. Dans ce cas, les occupants doivent être alertés : l'eau stagne, les champignons envahissent la structure et sa solidité est menacée.
La meilleure parade est donc l'information des occupants pour un auto-contrôle régulier, la généralisation de l'étanchéité des balcons ainsi qu'un audit programmé via des professionnels de la construction, lors des ravalements de façade par exemple. Enfin, une meilleure évacuation des eaux de pluie permettrait de limiter la fragilisation des espaces extérieurs.
Avez-vous déjà remarqué un défaut de solidité de votre terrasse ou balcon ?