Le site de l'OMS nous présente une infographie intitulée « Pollution de l'air, un tueur silencieux » mentionnant 7 millions de décès par an imputables à la pollution de l'air, dont 3,8 millions de morts prématurées à cause de la pollution de l'air intérieur. Les risques sur la santé ? Les AVC, cardiopathies, cancers du poumon, maladies respiratoires aiguës ou chroniques. Il est temps de dépolluer nos intérieurs. Premier conseil simple mais très efficace : ouvrez vos fenêtres. Pollution intérieure, le comportement à adopter.
Les « agents pollueurs » de nos intérieurs
Les agents pollueurs de l’air intérieur sont nombreux :
• Les Composés Organiques Volatiles (COV) : éthane, éthylène, acétylène, propane, propène, butane, des molécules gazeuses qui proviennent des produits d’entretien, des appareils de cuisson et des moisissures. Ces molécules sont cancérigènes et diminuent les capacités respiratoires. Elles peuvent aussi être à l’origine de maladies du système nerveux central, des lésions du foie et des reins, des dysfonctionnements de l’appareil reproducteur et de malformations.
• Les PM10 et PM2.5 : PM ou « Particulate Matter », des particules fines, solides, portées par des liquides ou l’air, des particules de poussière. Issues souvent de combustions incomplètes, elles sont produites soit par la nature (éruptions volcaniques, avancée des déserts, incendies...), soit par l’activité humaine (chauffage au bois, procédés industriels...). Elles entrent dans les poumons, créent des inflammations et aggravent les maladies cardiaques et pulmonaires. Elles sont en nette augmentation et constituent un risque sanitaire grave aujourd’hui.
Le bon comportement pour améliorer la qualité de l’air intérieur et chasser la pollution
L'air est vital : « 15 000 litres par jour transitent par nos voies respiratoires ». C'est en analysant nos activités quotidiennes que l'on se rend compte de leur impact sur la qualité de l'air. Il apparaît alors essentiel pour notre santé d'avoir un comportement qui améliore la qualité de l'air intérieur puisque les sources de pollution ont été identifiées par des analyses chimiques. A notre échelle, il s’agit d’adopter des gestes simples.
Aérez, ventilez et entretenez
• Ouvrez les fenêtres, aérez le plus possible au moins 10 à 15 minutes par jour en choisissant un moment où l'air extérieur « est moins chargé » et notamment la chambre à coucher qui s'est remplie du CO2 de votre respiration pendant la nuit. Secouez draps et couette ;
• Entretenez les équipements de ventilation pour éviter les moisissures, effectuez les réglages des appareils de cuisson, ventilez ;
• Changez les vieux systèmes de chauffage, de production d'eau chaude ;
• Aspirez, nettoyez régulièrement sols (cuisine, chambre, grenier, salon, salle à manger).
Adoptez des produits naturels et lisez les étiquettes
• Sélectionnez des produits d'entretien naturels et basiques comme le vinaigre blanc, le bicarbonate de soude, le citron, le savon noir (prenez les écolabels, lisez les pictogrammes) ;
• Ne multipliez pas et ne mélangez pas les produits, respectez les dosages et veillez là encore à aérer ;
• Évitez les aérosols, les désodorisants et diffuseurs d'huiles essentielles, les bougies parfumées, l'encens (combustion) ;
• Choisissez les matériaux, les meubles en lisant les étiquettes obligatoires (échelle de A+ (émissions très faibles) à C (émissions fortes)) : des substances polluantes se retrouvent dans certains meubles (traitement du bois), mousses isolantes, laques, colles, peinture, vernis...
80 % de notre temps, nous sommes dans les lieux fermés, une exposition qui peut être fatale. La pollution de l'air intérieur est la 8ème cause de mortalité dans le monde, préoccupation de santé publique aujourd’hui : « 20 000 Français en mourraient par an » et « en moyenne les Français perdent 9 mois d'espérance de vie » à cause d'elle. Polluants biologiques, polluants chimiques, particules et fibres, gaz radioactifs, tabac, humidité, il est temps de réagir en adoptant des gestes simples peu « coûteux » pour une santé qui n'a pas de prix. Ouvrez vos fenêtres, c'est bon pour la santé...
Avez-vous déjà changé votre comportement pour améliorer la qualité de l'air intérieur de votre logement ?