Peut-être avez-vous l’impression que l’énergie éolienne a toujours fait partie de notre paysage. Ces immenses structures blanches qui jalonnent de grands espaces ont pourtant été adoptées récemment en France. L’occasion de faire le point sur l’éolien. Savez-vous, par exemple, différencier l’éolien terrestre et l’éolien offshore ? On vous explique.
Qu’est-ce que l’énergie éolienne ?
L’énergie éolienne est produite, comme son nom l’indique, par une éolienne. Il s’agit d’un dispositif regroupant plusieurs pales qui tournent au gré du vent. Le but est ainsi de convertir l’énergie du vent (cinétique) en énergie électrique.
L’énergie éolienne peut être produite par l’éolien terrestre ou par l’éolien offshore. Tous deux sont complémentaires, le premier sur la terre, le second sur la mer. Qu’est-ce qui les différencie ?
Sur la terre, les éoliennes sont installées avec une profondeur maximum de 40 à 50 mètres alors qu’en mer, cette profondeur peut atteindre 250 mètres. L’avantage de l’éolien offshore est également la possibilité de l’implanter loin des côtes, là où le vent est le plus fort.
Plus généralement, la puissance du dispositif dépend de la taille de ce dernier. En moyenne, les éoliennes terrestres produisent 3MW contre 4 à 8 MW pour les éoliennes offshores.
Du moulin à l’énergie éolienne en France
Depuis des centaines d’années, la France compte des moulins sur son territoire. Ancêtres des éoliennes, ils font aujourd’hui partie du paysage historique de l’hexagone. Malgré cette apparition ancestrale, l’énergie éolienne n’est exploitée que depuis peu dans le pays. Ce n’est qu’en 2005 qu’elle se fait une place dans la production d’électricité. La France doit alors respecter les directives européennes en matière d’énergie renouvelable. La transition énergétique est en marche, les lois Grenelle à l’œuvre, les Français n’ont plus le choix, ils doivent développer leur parc éolien.
Et l’implantation a été rapide. L’année dernière, en 2016, le parc éolien français pouvait compter sur une puissance de 11 670MW sur son territoire. L’énergie éolienne représentait alors 3,9% de la production électrique globale du pays, soit 10,7 Twh.
Malgré cela, l’année 2016 a été une année décevante. En effet, la production éolienne a baissé de 1,8% sur un an. En cause, des conditions météorologiques défavorables à ce type d’énergie, notamment sur le dernier trimestre.
Le désavantage de l’énergie éolienne
Après la baisse de l’an passé, on constate donc que malgré son efficacité, l’éolien a ses faiblesses. Il est en grande partie soumis à la météo. On parle ainsi d’énergie renouvelable intermittente à l’instar du solaire. Aux côtés de ce type d’énergie, on trouve les énergies renouvelables « programmables » comme l’hydraulique ou encore la biomasse.
Quelles ambitions pour l’énergie éolienne ?
En la matière, la France a pris des engagements. Fin 2023, elle devra produire annuellement entre 21 800 et 26 000MW, objectif fixé par la PPE (Programmation Pluriannuelle de l’Énergie). Le développement devra donc être accéléré pour parvenir à 1 400 à 2 000 MW supplémentaires par année.
Rendez-vous dans quelques années pour observer les résultats…