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Le visage de la ville post-Covid

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Alors que les terrasses sont à nouveau bondées, que les cinémas font salle comble et que la vie semble avoir repris ses droits dans la ville post-covid, quels stigmates l’entité urbaine va-t-elle garder ? Quelles profondes transformations, quels bouleversements sont à envisager ? La crise sanitaire a en effet joué un rôle majeur dans la Smart City, à la fois dans la mise en avant des inégalités territoriales mais également comme booster de nécessaires mutations urbaines. À quoi devons-nous nous attendre, citadins de France qui, aujourd’hui, n’ont qu’une envie : profiter des plaisirs urbains retrouvés.

La ville intelligente durement touchée par la Covid

La Smart City a subi de plein fouet la pandémie. Le coronavirus est venu s’attaquer à ce qui semblait infaillible, la ville dans toutes ses dimensions, la ville fourmillante, foisonnante, avec ses lieux de vie, ses musées, sa mixité, ses transports, ses restaurants… On ne va pas se mentir, la cité a payé et paye cher, très cher l’année qui vient de s’écouler. Après avoir été de vastes foyers de contamination, elles ont été mises à l’arrêt forcé, en pause. Et la problématique s’est encore accentuée dans les zones isolées, paupérisées. La pandémie a ainsi mis en avant les inégalités sur le territoire ville. Difficile alors de se voir assigné à résidence, éloigné de tout plus encore qu’à l’habitude.


L’épidémie a également accentué un phénomène déjà observé, dans une moindre mesure. L’attrait de villes moyennes s’est renforcé au détriment des très grandes agglomérations. Les villes dites à taille humaine sont plébiscitées pour leur tranquillité (32%), pour le coût de la vie plus accessible (31%), pour la proximité avec les espaces verts et la nature (25%) et pour la possibilité d’occuper un logement plus grand (23%). Ces données ont été révélées suite à une enquête du think tank La Fabrique de la Cité (novembre 2020).


C’est ainsi que les villes moyennes sont devenues très attractives et se permettent même quelques publicités dans les couloirs du métro des grandes cités, Paris en tête.

La mobilité post-covid dans la Smart City

Voilà un pan de la ville qui a subi de profondes transformations suite à la Covid-19. Avez-vous remarqué combien les pistes cyclables se sont développées ? Alors même que les citadins ont délaissé pour partie les transports en commun, les vélos ont quant à eux pris une importance croissante dans les rues et ruelles. Les réaménagements ont été et sont multiples pour permettre aux cyclistes de se déplacer en toute sécurité. Un bon point pour la Smart City qui chemine vers la mobilité douce et verte, urgence écologique oblige depuis plusieurs années mais qui a vu cette orientation grandement accélérée ces derniers mois. On ne compte plus les réaménagements de voies au profit des piétons et des cyclistes.


Plus largement, la crise sanitaire a engendré un désintérêt massif et croissant pour les transports en commun en tout genre. Moins d’avions à observer dans le ciel, moins de TGV en circulation et des métros et tramways moins bondés. A contrario, les vélos, trottinettes et même les rollers un temps tombés en désuétude se sont multipliés. Les piétons assidus et quotidiens ont également vu leurs rangs augmenter. Tendance plus embarrassante, la voiture individuelle a elle-aussi repris du service.


Conséquence, c’est tout un secteur qui est inquiet, transporteurs en tête. Pour la seule année 2020, le trafic de l’aéroport de Roissy a chuté de 70% et les TGV ont circulé à 75% remplis à seulement 45%... Actuellement, alors que la vie a repris, les transports en commun toutes villes confondues affichent une fréquentation à 80%, peinant au retour à la normale.


Ce sont évidemment les plus grandes villes qui sont impactées, en Ile-de-France principalement. Pour vous donner un ordre d’idée, la fréquentation du réseau Transilien était de 45% de son taux normal au cours du confinement d’avril 2021. À Rennes, ce pourcentage atteignait difficilement les 55%.


Mais pourquoi ce désamour pour les auparavant prisés transports en commun. À la première place des explications, la peur de la contamination. Il est évident qu’une majorité d’entre nous préfère désormais chevaucher son vélo ou marcher en lieu et place de sentir le voisin de métro tousser et renifler à quelques centimètres. Et pourtant, cette crainte semble davantage tenir lieu du fantasme que de la réalité si l’on écoute les professionnels des transports. Pour Thierry Mallet par exemple, président Transdev et de l’UTP « Union des transports publics », « les transports ne sont pas un lieu de contamination majeur. »


Autres raisons qui jouent en la défaveur des transports en commun, les usagers occasionnels ont désertés, privés de voyages, de conférences, de réunions ou autres congrès tous organisés à distance lorsque cela est possible. Et les touristes ? Ils préfèrent actuellement les chemins de montagne que la visite de la Tour Eiffel !


Enfin, le télétravail n’est évidemment pas étranger à cette désertion des transports en commun. Alors que les salariés n’ont plus besoin (ou beaucoup moins), d’emprunter les bus, tramways, métros… les heures de pointe ne sont plus ce qu’elles étaient jadis.


Conséquence, le passage en caisse est douloureux. Pour le seule année 2020, l’UTP révèle une perte de 2,1 milliards d’euros pour les transports urbains.


S’il y a des perdants dans la ville intelligente, il y a également quelques gagnants. Ainsi, les moyens de transports comme les vélos et les trottinettes sont en plein boom. L’association Vélo et territoires a révélé une hausse de 32% quant à la fréquentation des pistes cyclables au cours du premier trimestre 2021 et en comparaison de la même période en 2019, hors Covid donc. C’est ainsi que les pistes cyclables temporaires aménagées dans les villes au cours du printemps 2020 se sont pour grande partie pérennisées. Pour Louis Belenfant, directeur du Collectif Vélo Ile-de-France, ces nouvelles pistes cyclables sont une « une solution pas chère, simple et de bon sens » à la crise sanitaire et aux enjeux écologiques.

Les villes post-covid se réinventent

Face à tous ces bouleversements, l’on assiste à une profonde réinvention des villes. D’une manière générale, elles tendent à devenir plus vertes, plus aérées et polycentriques avec comme objectif de réduire les inégalités territoriales.


Parmi les initiatives à relever, la plantation de 18 arbres en pleine terre à Rennes afin de prolonger la trame verte jusqu’au centre-ville. Le vote unanime n’aurait certainement pas eu lieu hors période de Covid-19.


On ne va pas se le cacher, les crises sanitaires ont depuis la nuit des temps eu des impacts majeurs sur les villes. L’actuelle n’échappe pas à la règle. Les Smart Cities d’aujourd’hui ont des batailles ardues à mener contre les pollutions sonores, les pollutions atmosphériques, les inégalités territoriales… Si ces préoccupations étaient déjà présentes, elles sont désormais pressantes et urgentes à prendre en main.


C’est ainsi que l’on assiste à l’émergence de la ville du quart d’heure que nous vous présentions il y a peu. Les décideurs briguent une ville polycentrique qui n’oblige pas les citadins à prendre leurs voitures pour tous les déplacements et avant tout et surtout pour se rendre tous au même endroit. Dans la ville du quart d’heure, tout est accessible en moins de 15 minutes à pied du domicile pour se divertir, faire ses courses, travailler dans l’idéal… L’idée est ainsi de réduire la densité de personnes au même endroit, de diminuer drastiquement les émissions de Co² et de modifier le rythme des villes, de les rendre moins effervescentes. La ville au centre unique n’est plus un modèle viable.


Mais restons réalistes, ce concept n’est pas viable et applicable pour toutes les villes intelligentes. L’on pourrait certainement considérer que ce dernier a la capacité d’être appliqué pour réduire les inégalités entre le centre et les périphéries.


Pour conclure, il est évident que les transformations ont été majeures cette dernière année au sein de la ville et qu’elles le seront encore davantage. La cité s’arme pour le futur, espérant un « plus jamais ça ».


Avez-vous constaté des changements au sein de votre ville post-covid ? Lesquels ?

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