À l'origine du coliving
Tout droit venu d'Amérique du Nord, le coliving a fait ses premiers pas sur la scène immobilière dans les années 2000. Progressivement, il s'est imposé comme un mode d'habitat alternatif, entre l'hébergement en colocation et l'hôtellerie. Alors que les prix de l'immobilier s'illustrent par leur hausse régulière, les locataires trouvent de nouvelles solutions pour se loger. Le coliving en fait désormais partie intégrante. Berceau de ce dernier, l'Amérique du Nord pèse pour 40% du marché du coliving mondial. Elle est suivie par l'Asie pour 30% et par l'Europe pour 20%.
Les projets de coliving français
Le coliving en pratique
Pour séduire les locataires, Sharies propose un modèle de coliving qui a fait ses preuves. Pour un loyer de 500€ minimum, les particuliers peuvent louer une chambre meublée avec salle de bains et sanitaires privatifs. Le cuisine de l'appartement est partagée avec les autres habitants. Si le loyer peut, à première vue, paraître élevé, il inclut tous les services dont les locataires peuvent avoir besoin : assurance habitation, internet, électricité mais également linge de maison ou encore ménage et conciergerie. Une formule qui fait recette auprès des jeunes actifs, des salariés déplacés, des personnes divorcées ou encore des expatriés.
Pour les formalités, un bail classique de location meublée est conclu entre le propriétaire et le locataire.
Le flou juridique autour du coliving
Si les bailleurs ont recours au bail de location meublée, c'est avant tout car il n'existe aujourd'hui pas de statut propre pour le coliving. Ce manque d'encadrement soulève de grandes questions, autant pour les locataires que pour les propriétaires. La principale ? La durée de location. Un bien habité pendant huit mois ou plus par le même locataire devient sa résidence principale. Une réglementation qui lui ouvre l'accès aux aides au logement. Mais dans le cas d'une résidence principale, le propriétaire-bailleur est lui soumis à l'encadrement des loyers.
Pour venir à bout de ce flou juridique, le ministère de la Cohésion des territoires se dit "en phase d'observation". "La solution pourrait être dans un contrat de location sui generis qui se situerait entre l'habitat et la prestation hôtelière, avec une flexibilité dans la durée d'occupation, la reconnaissance d'un accès à des espaces communs en plus de la location d'un espace privé et la possibilité d'y inclure des services compris dans le loyer et d'autres en supplément", explique la BNP Paribas Real Estate dans une étude récemment publiée. Le ministère affirme être "ouvert aux remontées d'informations" des différents acteurs et professionnels œuvrant sur le terrain.
Avec l'ampleur à laquelle est promis le coliving dans les prochaines années, il semble incontournable qu'un encadrement réglementaire soit mis en place pour ce mode d'habitat. Affaire à suivre…
Avez-vous déjà testé le coliving ? Que retirez-vous de votre expérience ?