Le manque de mobilité géographique se confirme dans l’hexagone. Les Français sont aujourd’hui majoritairement réfractaires à l’idée de quitter leur région d’origine pour devenir propriétaire de leur résidence principale. Et peu de compromis semblent possibles, sauf en cas de situation professionnelle plus intéressante ailleurs.
92% des Français veulent acheter leur résidence principale près de chez eux
Une récente étude réalisée par le courtier Empruntis met en lumière la faible mobilité française. Lorsqu’ils sont interrogés, les Français affirment à 92% vouloir acheter leur résidence principale dans la même région que l’actuelle et à 88% dans le même département.
Mais pourquoi donc les Français ne veulent pas découvrir de nouveaux horizons ? Pour plusieurs principales raisons. La première réside tout simplement dans le fait qu’ils sont bien là où ils sont. La seconde est que leurs proches n’habitent souvent pas très loin.
A contrario, le manque d’emplois pourrait tout de même inciter les Français à déménager plus loin. C’est ce qu’explique Cécile Roquelaure d’Empruntis au Figaro immobilier « si vous êtes dans un bassin d’emploi, vous n’envisagez pas de mobilité. Si vous en êtes éloigné, vous voulez vous en rapprocher ».
Dans quelles régions les Français veulent le plus rester ?
Au regard des données récoltées, Empruntis a établi un top 3 des régions desquelles les Français ne veulent pas partir :
• 95% des interrogés d’Aquitaine souhaitent rester,
• 94% des interrogés d’Alsace souhaitent rester,
• 91% des interrogés d’Alsace souhaitent rester.
Il est également intéressant d’étudier le cas de Paris et de l’Ile-de-France. Il s’agit en effet de la première région privilégiée par les Français pour trouver du travail et résider mais aussi de celle que ses actuels habitants souhaitent le plus quitter. Ils veulent s’offrir un quotidien moins mouvementé principalement en Rhône-Alpes, en Aquitaine ou encore en Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Une migration vers les métropoles
Et il est vrai que les Français ont tendance à se rapprocher des métropoles qui offrent des bassins d’emploi plus dynamiques. « Il y a deux ans, ce phénomène concernait uniquement les seniors qui recherchaient une meilleure qualité de vie » affirme Cécile Roqualaure. « Aujourd’hui, c’est le cas aussi bien pour les plus âgés que les plus jeunes qui cherchent, outre la qualité de vie, à se rapprocher des bassins d’emploi ».
Quelles conséquences pour ces métropoles prisées ?
Automatiquement, les Français qui déménagent dans ou aux abords des grandes métropoles ont besoin de se loger. Ils entrainent donc une forte demande sur le marché immobilier, faisant grimper les tensions et les prix.
La porte-parole d’Empruntis toujours explique que « les tensions ne feront que s’accroître si le gouvernement ne met pas en place une politique globale des territoires (…). Pour que l’immobilier ne soit pas un frein à la mobilité, il faut développer l’emploi, les services, les infrastructures et les transports dans les zones moins tendues ». Avis au nouveau gouvernement !