La semaine dernière, la ville de Paris a publié une liste des meublés touristiques déclarés et donc, légaux, dans la capitale. Ces logements sont ainsi autorisés à être loués via des plateformes type Airbnb. Mais cette initiative a été mal, très mal perçue par les médias. En cause ? Une incitation à la délation pour certains. Anne Hidalgo tente de rétablir la vérité et d’apaiser le grondement.
Airbnb : un buzz involontaire
La Ville de Paris se défend de toute arrière-pensée après la publication sur le site internet opendata.paris.fr d’une liste des meublés autorisés à être loués sur des plateformes comme Airbnb. Les médias relayent en effet l’information depuis la semaine dernière, créant un véritable buzz autour d’un potentiel encouragement de la délation. Ils appuient leurs critiques sur la politique observée à Berlin, ville dans laquelle les autorités encouragent fortement les habitants à déclarer les meublés touristiques illégaux.
La rumeur s’est répandue comme une trainée de poudre dans les médias, mais également sur les réseaux sociaux. Impossible alors pour l’équipe d’Anne Hidalgo de rester les bras croisés. La réaction a été rapide bien que peu convaincante pour l’heure. La Ville s’est en effet défendue de la visée prêtée à son action : en aucun cas, contrairement aux bruits de couloir, la mairie n’a pensé un email type pour dénoncer son voisin ou un espace pour venir livrer en secret l’adresse d’un meublé touristique illégal. Le seul outil mis en place aujourd’hui est une liste exhaustive des meublés touristiques autorisés, point final.
Lutter contre les fraudeurs
Cependant, la Ville de Paris ne cache pas sa volonté de lutter contre la fraude et de mettre à mal les loueurs de meublés touristiques immoraux. Et pour cela, on ne peut guère en vouloir à l’équipe d’Anne Hidalgo. Sur les 20 000 logements illégaux recensés dans la capitale, 126 seulement ont été déclarés depuis les nouvelles mesures…
Mais inciter à la délation n’aura certainement pas le même succès en France que dans la capitale allemande. Cependant, la Ville de Paris ne compte pas s’arrêter là. Si elle ne semble pas vouloir mettre un document de délation à disposition des Parisiens comme à Berlin, l’amende prévue pour les propriétaires fraudeurs pourrait prochainement être multipliée par quatre pour atteindre les 100 000 euros…