Le 16 mars 2015 était soumis au Conseil de Paris un plan anti-bruit. Le but ? Réduire les nuisances sonores dont sont victimes les Parisiens au quotidien. Source de stress et d’insomnies, voire de graves pathologies, le bruit est un fléau qu’il est bien difficile de chasser d’une ville. Grâce à cette nouvelle mesure, les élus espèrent changer la donne et changer positivement les conditions de vie des habitants. Pas si simple lorsqu’avant même son étude, le projet est déjà largement décrié…
Un nécessaire plan anti-bruit à Paris
Périphérique, grands boulevards et axes intramuros, Champs-Elysées et bords de Seine sont les zones de la capitale où les nuisances sonores sont les plus importantes. Le trafic incessant rend la vie de certains habitants à la limite du supportable. Selon les chiffres de l’Ifop, 11% des Parisiens sont victimes quotidiennement d’un bruit supérieur au seul légal fixé à 68 décibels. Et la nuit, 2% ne trouvent pas le sommeil ou sont perturbés faute à un environnement tranquille.
Si 86% des Franciliens affirment être perturbés par le bruit, ils n’ont pas le monopole de cette préoccupation. 82% des Français expriment en effet leurs inquiétudes quant à un cadre de vie empreint de nuisances sonores.
Au regard de ces éléments, le plan anti-bruit à Paris semble donc être plus qu’une option, une obligation.
Le désaccord de la droite parisienne
Pourtant, certains élus de droite affirment d’ores et déjà leur mécontentement vis-à-vis du projet. Pourquoi ? Parce qu’ils le jugent sans substance, vide et surtout déjà vu. On ne peut en effet oublier que la mesure a déjà été évoquée en 2008 sans jamais être appliquée. Mais la critique ici semble vaine et stérile, les Parisiens attendent des solutions et non des débats sur un fait avéré : la ville est bruyante, les conséquences sur les citoyens importantes et il faut y remédier. Les délibérations ont mené à l’application du plan anti-bruit dans le cadre du global Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE) 2015-2020, depuis septembre 2015.