100 hectares de toitures, murs et façades végétalisés sont prévus pour 2020. La mairie de Paris, à l’origine de cette initiative, entame ce projet dans une démarche environnementale, sociale et économique. Cette tendance n’est pas nouvelle puisque de nombreux toits potagers sont déjà en place au coeur de la capitale depuis 2016.
Toits et façades végétalisés, un projet engageant pour tous les partenaires
Si végétaliser ses toitures et façades est dans l’air du temps, Paris se lance un nouveau défi en encourageant ses partenaires à suivre le mouvement. En effet, Sandrine Morey (Directrice générale de la SEMAPA) et Pénélope Komites (Adjointe à la Maire de Paris chargée des espaces verts, de la nature en ville, de la biodiversité, de l’agriculture urbaine et des affaires funéraires) ont signé la charte « objectif 100 hectares » en janvier 2016. Cette première action a permis de rassembler 33 entreprises, acteurs publics et parapublics propriétaires parisiens. Tous ensemble, ces acteurs contribuent à la végétalisation de la capitale et au développement de l’agriculture urbaine. S’en suit alors l’appel à projet « Parisculteurs » saison 1, qui concrétise le projet et le développe à travers le bâti de la métropole. « Ainsi, avec “Parisculteurs” nous souhaitons promouvoir une agriculture tournée vers les consommateurs locaux et la transformation à courte distance des produits franciliens. Vitrine de la gastronomie et de la qualité des produits français, Paris dispose de nombreux atouts pour construire cette politique innovante et pour inventer de nouvelles réciprocités entre les urbains et les ruraux, de nouveaux liens avec les agriculteurs franciliens.” déclare Pénélope Komites.
L’objectif de ces façades et toits végétalisés : promouvoir la biodiversité en milieu urbain
La ville de Paris souhaite mettre en place un « nouveau modèle urbain » où la nature et la végétation seront au coeur des préoccupations. La gestion des eaux ainsi que l’agriculture urbaine sont aussi des points cruciaux à intégrer aux cotés des agriculteurs franciliens. La démarche engagée procurera des « avantages environnementaux, économiques et sociaux ». L’enjeu est désormais d’atteindre les 100 hectares de façades et toitures végétalisées. Les constructions neuves ainsi que la rénovation de certains logements et équipements municipaux vont servir de supports pour la mise en place de ce projet. A savoir que la municipalité soutient les propriétaires et copropriétaires souhaitant prendre part à la végétalisation de leurs réalisations.
Façades, toits végétalisés et jardins potagers, la nouvelle tendance de l’éco construction
L’année 2018 sera propice au changement des constructions. De nombreux projets visant à installer des potagers au sommet des immeubles voient le jour depuis le début de l’année. Mais cette initiative ne date pas d’hier, en 2016, la société Topager avait conçu et réalisé un jardin partagé sur le toit du Bon Marché à Paris. Destiné aux collaborateurs du magasin, cet aménagement a permis de cultiver des plantes aromatiques et potagères ainsi que des petits fruits. Les futures Galeries Lafayettes s’inspirent de l’idée et prévoient un espace de 750 m2 composé de prairies fleuries et d’arbres fruitiers. Des ambiances diverses seront créées, afin d’approvisionner les restaurants et bureaux du quartier en aromates, fruits et fleurs. A quelques encablures des Galeries, dans le 8ème arrondissement, une toiture végétalisée comestible verra le jour en haut d’un ensemble de bureaux.
Ces installations devraient rendre la métropole durable et ainsi mettre en place un système d’auto-production et de solidarité. A terme, les caves végétalisées accompagneront les toits pour une activité agricole souterraine (endives, champignons…). Ce procédé déjà connu revient sur le devant de la scène et s’intègre dans une démarche d’économie circulaire.